Posté par ... le 12 9 2008
Décidément, encore une autre excellente nouvelle, avec un peu de retard dû à la richesse des informations sur les OGM en ce début de rentrée.
Le procureur de la République de Bordeaux a requis fin août huit mois de prison ferme et quatre ans de privation de droits civiques contre José Bové, pour une opération de traçabilité des OGM datant de novembre 2006, dans un silo s’étant révélé contenir 2300 tonnes de maïs mon810 -maïs jugé depuis illégal en France-, et qui avait déclenché une furie meurtrière chez un transgéniculteur, tirant au fusil de chasse sur les faucheurs volontaires, heureusement sans faire de blessés, puis tamponnant des voitures de manifestants, visiblement sous l’influence d’un jeu video.
Malheureusement, le jugement de José Bové a été mis en délibéré au 22 octobre 2008. Monsanto pourrait ainsi finalement se réjouir de son retour dans les champs, et ce alors que la firme mondialement célèbre, après avoir passé une très mauvaise année, annonçant 100% de saccages de ses cultures en France, malgré une maîtrise totale du marché, est aussi en mauvaise passe médiatique alors que la concurrence commence à être difficile. En effet, boudée par l’Institut de France-Aventis, la multinationale américaine a beaucoup souffert de la stratégie du Tout Sauf Monsanto (TSM) -née de la récupération du travail de la journaliste Marie-Monique Robin-, et le staff communication a également perdu du terrain, médiatiquement, avec les actions judiciaires de BASF à Bruxelles, mais plus encore, avec l’autorisation récente au niveau européen d’un soja transgénique de la firme Bayer-Aventis (à la consommation mais pas à la culture), résistant au glufosinate, composant de l’herbicide systémique Liberty de la firme allemande, et concurrent direct du RoundUp dans la course à la pollution chimique de nos aliments et de l’environnement.
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Posté par ... le 7 8 2008
“Le lanceur d’alerte peut être, soit un chercheur ayant dû agir le plus souvent contre l’avis de son institution, soit un salarié ayant révélé des manquements graves de son entreprise, soit un groupe de citoyens ayant alerté les institutions sur des problèmes de santé. Le plus souvent, le fait de « lancer l’alerte » s’est traduit par des mesures de représailles contre les personnes (licenciements, déclassement..) et/ou une dénégation du problème. Cette situation est évidemment dommageable pour les personnes et les groupes concernés. Elle l’est aussi pour la société, car ce retard, outre les coûts sanitaires et économiques induits, a pour conséquence de transformer le problème de départ en crise aux conséquences multiples. Il y a donc un véritable enjeu de permettre une plus grande réceptivité des institutions à l’implication citoyenne, que celle-ci vienne de l’interne ou de l’externe.” Consulter le dossier de la Fondation Sciences Citoyennes sur l’alerte scientifique.
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Posté par ... le 15 3 2008
Suite au travail de Marie-Monique Robin, une association anti-Monsanto s’est créée regroupant diverses associations et ONG, et soutenue par la fondation Charles Léopold Mayer.
Greenpeace, Via campesina (représentée par la confédération paysanne), Fondation Sciences Citoyennes, A.T.T.A.C., Sherpa, Les Amis de la Terre, Inf’OGM sont des associations partenaires de ce groupement d’intérêt citoyen (GIC).
Anti-OGM.info n’est en aucun cas affilié à cette plate-forme organisationnelle.
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Posté par ... le 6 3 2008
Pendant la guerre du Vietnam l’armée américaine déversa environ 80 millions de litres de défoliants, principalement de l’agent orange (un mélange de 2-4-5 T et de 2-4 D, deux herbicides produits entre autres par Dow Chemical, Diamond et Monsanto pour le Pentagone), touchant indistinctement la population civile et les soldats vietnamiens, et des soldats américains. Alors que la dioxine liée à ces toxiques chimiques fait toujours des victimes au Vietnam, les familles et associations de victimes continuent de réclamer justice pour ce crime monumental sur les populations et l’environnement.
Un documentaire pour se remémorer les faits et les procédures judiciaires qui ont suivi:
en quatre parties: Lire le reste de l’article »
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Posté par ... le 26 2 2008
Le jeudi 28 février aura lieu au tribunal administratif de la cour d’appel de Versailles une audience publique concernant la révocation d’un fonctionnaire du CNRS pour "mise en cause de ses supérieurs hiérarchiques et désobéissance". Au delà d’un conflit de relations humaines au sein d’une équipe de recherche, des défaillances dans la gestion protocolaire des risques liés au traitement des déchets biologiques de manipulations génétiques ont été rapportées.
M.Zielinska a été muté en 2000 à un poste de préparateur de milieux dans un des laboratoires de l’Institut de Génétique et Microbiologie (IGM) de l’Université Paris Sud (UPS/CNRS/UMR8621). En tant que laborantin formé au sein même de l’équipe de recherche, il était chargé de l’aide à la réalisation d’expériences, à la surveillance et à la maintenance des appareillages et à la surveillance stricte des protocoles de sécurité établis dans le cadre des activités de ce laboratoire.
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Posté par ... le 24 2 2008
Le texte suivant est une copie d’archive de http://www.ecoropa.org/brevets/Appel.html
contre la brevetabilité des êtres vivants
et la monopolisation des ressources génétiques
La brevetabilité des êtres vivants et de leurs gènes constitue un bouleversement des valeurs sans précédent. Elle instaure la marchandisation de la vie elle-même.
Aux USA, les entreprises peuvent demander des brevets sur des organismes vivants, génétiquement modifiés ou non, ainsi que sur des gènes, notamment humains, même sans en avoir identifié la fonction. La simple description d’un gène suffit à se l’approprier.
La directive européenne 98/44 CE, malgré quelques précautions oratoires et certaines conditions imposées au dépôt de brevet, admet elle aussi de transformer les gènes des espèces vivantes, y compris ceux de l’homme, en objets de commerce (1) .
Ce n’est qu’un premier pas : à travers les accords sur la propriété intellectuelle négociés dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les États-Unis vont tenter d’étendre leur législation au reste du monde.
Outre ce que ces brevets d’un genre nouveau (2) ont de choquant sur un plan éthique, ils auront de graves conséquences pratiques pour la santé, l’environnement, l’agriculture et la recherche scientifique.
Sur ce dernier point, un rapport de l’Académie des sciences notait récemment : « Certains groupes industriels ou sociétés de génomique considèrent que les données de la génomique doivent être rapidement mises dans le domaine public, de manière à permettre une avancée normale de la recherche au plan international. Cette attitude est d’ailleurs fortement encouragée par la Charte internationale sur le génome qu’a fait adopter le Comité international de bioéthique (UNESCO) en considérant que les gènes, en tant que tels, ne sont pas brevetables car ils appartiennent au patrimoine commun de l’humanité » (3).
Dans le domaine des applications médicales, quelles que soient par ailleurs les réserves qu’on puisse émettre sur les thérapies géniques ou la « médecine prédictive » (et notamment sur l’usage qu’en font employeurs et compagnies d’assurance) (4) , on constate déjà les premiers effets de la brevetabilité des gènes. Plusieurs laboratoires américains ont ainsi dû cesser leur activité liée à deux gènes humains sur lesquels la société Myriad Genetics détient un brevet. En Grande Bretagne, une quinzaine d’autres sont menacés (5).
Certains vont jusqu’à déposer des demandes de brevets sur des bactéries dangereuses afin de toucher des royalties sur les vaccins qui pourraient en être dérivés ! (6)
La bataille pour le contrôle des territoires stratégiques de cette « nouvelle frontière » fait rage (7). L’office américain des marques et des brevets (USPTO) a déjà accordé plus de 2000 brevets sur des gènes et les demandes se comptent par millions. A elle seule, la société Celera Genomics totaliserait plus de 6500 demandes de brevets portant sur des gènes humains.
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