Posté par ... le 7 12 2008
ARTE a récemment diffusé un documentaire analysant la crise alimentaire mondiale. Le document intitulé “Vers le crash alimentaire ?” semble toutefois associé à une forme de promotion molle des OGM et ne pas aller au bout de son questionnement. Critique.
En ne clarifiant pas assez la problématique des OGM et en oubliant de mentionner par moments si les cultures évoquées sont OGM ou non, ou quels impacts véritables ont les semences de type OGM sur l’économie tant en terme de hausse des coûts de production, que de brevetisation ou d’externalités négatives à la production et à la consommation, le documentaire apparaît comme manifestement incomplet.
Le portrait alarmiste de la situation agricole mondiale -ce qu’il est -, omet de plus les véritables causes des problèmes structurels agricoles, que sont les fragmentations politiques, communautaires et nationales. Même s’il dénonce les dérives liées à la mise en compétition des agriculteurs dans un modèle économique concurrentiel à l’échelle mondiale, celles liées à la production massive d’agrocarburants, ainsi que les conséquences environnementales et sociales catastrophiques de la culture des OGM en Argentine, le documentaire proposé par ARTE semble finalement participer au statu quo généralisé sur les problématiques agricoles modernes, en laissant notamment libre cours à quelques formes d’irréflexions technoscientistes ou d’acceptation molle de la transgénèse agricole par certains intervenants.
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Posté par ... le 27 11 2008
Vous doutiez peut-être de la position des institutions européennes quant à l’idéologie en provenance d’outre-altantique d’appropriation du vivant. Aujourd’hui, elles confirment pourtant leur compromission au complexe génético-industriel composé des lobbies pharmaceutiques et agrogénétiques, déjà entrevue dans le domaine des OGM agricoles.
En 2005, l’Office Européen des Brevets (OEB) siégeant à Munich, avait autorisé le brevet sur les technologies Terminator détenu aujourd’hui par la firme Monsanto.
Récemment, l’OEB vient de donner raison à l’université de l’Utah et à la société américaine Myriad Genetics concernant un brevet protégeant une technique d’identification des prédispositions génétiques aux cancers du sein et de l’ovaire, contesté pour des raisons éthiques, économiques et scientifiques par de nombreux chercheurs européens.
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Posté par ... le 14 11 2008
Le boycottage de produits alimentaires contenant des OGM est-il acceptable ?:
Oui 72,6% / Non 21,9% / Ne sais pas 5,5%
C’est le résultat d’une question d’un large sondage sur les rapports entre la science et la société élaboré par l’Association francophone pour le savoir -ancienne Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (ACFAS)- auprès de ses membres dont les résultats viennent d’être publiés. Si la réponse est nette, le sondage n’en montre pas moins l’absence d’implication des chercheurs dans leur rapport à la société avec seulement 846 répondants sur 6165 chercheurs québecois interrogés (du 7 avril au 2 mai 2008).
En partant de l’hypothèse que les chercheurs interrogés sont ceux qui sont les plus impliqués et consciencieux dans leur métier au regard de la société, ce large résultat en faveur du boycott des OGM marque une prise de position en contradiction totale avec le développement des OGM au Canada, pays dans lequel la labellisation de ces produits est inexistante malgré une volonté majoritaire des citoyens pour la traçabilité de ces produits dans l’alimentation. D’autre part, ces derniers n’ont curieusement pas été questionnés sur la question dans un sondage parallèle adressé aux citoyens quant à leur rapport à la science et au monde de la recherche.
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Posté par ... le 11 11 2008
Une étude autrichienne montre que le maïs transgénique NK603xMON810 provoque des modifications des organes et une baisse de la fertilité.
“L’étude de nourrissage a été menée, à la demande des Ministères autrichiens de la Santé et de la Vie, sous la direction du professeur de l’Université de Médecine Vétérinaire de Vienne, le Dr Jürgen Zentek. Les résultats de cette étude de nourrissage permanent pendant 20 semaines ont montré que les souris qui ont été nourries avec une variété de maïs OGM, le NK603xMON810, avaient en comparaison avec un groupe de contrôle, moins de petits et ce, de façon significative. De plus, les petits des souris nourries avec le maïs GM avaient un poids significativement moindre.”
Paru dans Austria Presse Agentur Gruppe. Traduction Amis de la Terre France.
Rückenwind für Gentechnik-Gegner, Kurier, 11/11/08
Gen-Mais kann Fruchtbarkeit von Mäusen senken, Sueddeutsche.de, 11/11/08
Austrian scientists find transgenic maize cause lower fertility, Chinaview.cn, 11/11/08
Souris nourries au maïs transgénique: problèmes de reproduction, Romandie.com, AFP, 12/11/08
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Posté par ... le 9 11 2008
En région parisienne, des services de restauration rapide utilisent à l’insu de leurs clients des produits alimentaires (principalement de la mayonnaise) à base de soja OGM, selon les observations d’un de nos lecteurs.
C’est en récupérant les seaux vides de plusieurs restaurants qu’un lecteur s’est aperçu que depuis un ou deux ans, du soja génétiquement modifié se retrouvait dans la composition de produits alimentaires utilisés dans plusieurs fast-foods, et ce sans que le consommateur n’en soit nullement informé, en contradiction avec le règlement n°1829/2003/CE de l’Union Européenne mis en application en avril 2004 et stipulant pour les modalités d’étiquetage pour les denrées alimentaires non préemballées:
“L’information au regard de la présence d’ingrédients génétiquement modifiés ou dérivés d’OGM (…) doit être affichée soit sur le présentoir de la denrée ou à proximité immédiate de celle-ci, soit sur le matériau d’emballage, de façon permanente et visible, dans une police de caractère suffisamment grande pour être facilement distinguée et lue.”
Vu l’absence de possibilité de vérification pour l’ensemble des services de restauration rapide du territoire, il semble tout à fait plausible que d’importantes quantités d’aliments à base d’OGM soient utilisées à l’insu des consommateurs dans la restauration rapide nationale et européenne.
Les produits concernés à base de soja OGM sont principalement des mayonnaises d’entreprises françaises, belges, espagnoles et allemandes. Plusieurs OGM sont actuellement autorisés à la consommation animale et humaine en Europe et se retrouvent dans l’alimentation, alors même qu’en France, ils ne sont pas autorisés à la culture.
Au 1ier mai 2008, le seul soja autorisé à la consommation au niveau européen est le Soja Mon40-3-2, de Monsanto, tolérant à un herbicide. C’est ce soja génétiquement modifié qui est vraisemblablement utilisé par certaines entreprises agroalimentaires à destination de la restauration rapide, et commercialisé de manière clandestine par cette dernière.
Documents:
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Posté par ... le 5 11 2008
Le responsable de la campagne Greenpeace France a répondu dans une interview parue dans le quotidien L’Express aux communications de l’Agence de Sécurité Alimentaire Européenne (AESA, EFSA) favorable à la levée de la clause de sauvegarde en France concernant le maïs mon810.
Face aux interrogations légitimes soulevées par la diffusion des OGM dans l’environnement, Arnaud Apoteker a évoqué la possibilité d’une réforme de l’institution européenne afin d’y inclure des écologistes, ou la nécessité de faire entrer en jeu une nouvelle instance européenne comme l’Agence européenne pour l’environnement. Une autre réforme appelée par Greenpeace est la nécessité de “mettre en oeuvre des études d’impact, à long terme, des OGM sur l’environnement“.
Encore une fois, les associations écologistes semblent se perdre à la périphérie de la problématique et s’activer dans la compromission et le statu quo, inhérents à toute campagne de communication politique.
La question n’étant pas ici de faire durer le suspense ou de prolonger une campagne antiOGM qui ne demande qu’à être enterrée, mais bien de montrer la fausseté des évaluations scientifiques existantes, basées sur le principe biaisé d’équivalence en substance, et promouvant une méthodologie scientifiquement incomplète et idéologiquement orientée en faveur de l’industrie agrogénétique.
Ce qu’il faut ne sont pas de nouvelles études scientifiques longues et coûteuses venant confirmer ce qui est déjà clair et prouvé scientifiquement (dissémination incontrôlable, développement de résistance des insectes, effets de toxicité à l’absorption…), mais une action politique et institutionnelle directe, immédiate et cohérente avec le souhait des populations défavorables à la diffusion de ces produits dans l’environnement et la chaîne alimentaire, c’est-à-dire un retrait immédiat de la totalité des produits OGM du marché agricole mondial, et non de tel ou tel produit particulier de telle ou telle firme particulière, accompagné d’un plan de reconversion des capitaux des firmes agrochimiques développant ces produits, possiblement attribuable à un ou des organismes transnationaux dédiés au développement des méthodes agroécologiques de production alimentaires, ou encore à une institution comme l’OME, préservée des lobbies nationaux, corporatistes ou industriels.
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Posté par ... le 31 10 2008
Selon une dépêche de l’agence Reuters à Bruxelles, et reprise en choeur - un peu comme à la messe - par de nombreux quotidiens de presse, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime que l’embargo français sur le maïs génétiquement modifié Mon 810 produit par la firme américaine Monsanto n’est pas justifié.
Nous invitons les lecteurs soucieux d’une véritable information à caractère scientifique à évidemment ne pas se fier aveuglément aux institutions scientifiques et aux autorités nationales et européennes, dont l’objectif est l’accompagnement de l’industrialisation des OGM dans l’alimentation, refusée par la majorité des citoyens (70% d’avis défavorable en 2001 selon un sondage Eurobaromètre), et à lire la critique de la méthodologie erronée de l’équivalence en substance utilisée et promue par l’EFSA dans son travail d’homologation des OGM, déjà critiquée par ailleurs par l’ancien secrétaire d’état à l’agriculture américain Dan Glickman, qui a également témoigné devant la journaliste Marie-Monique Robin de l’aspect idéologique et politique de cette méthodologie scientifique, destinée à faire accepter la commercialisation de ces produits.
Dimanche dernier, un article de The Independent on Sunday, faisait état de la volonté des autorités décisionnelles européennes d’accélérer l’imposition de l’industrialisation des OGM agricoles par le biais de réunions secrètes dont la tenue vise à élaborer des stratégies de persuasion de l’opinion publique en faveur de l’acceptation de ces produits, notamment par la communication sur les normes de sécurité européennes en la matière.
L’annonce de l’EFSA donnant un avis favorable au maïs mon810 s’inscrit dans une telle stratégie communicative infondée, compte tenu notamment des importantes réserves émanant non seulement de scientifiques experts en ce domaine, mais également de l’opinion défavorable de l’opinion publique non prise en compte par les décideurs, et des avertissements économiques à charge relatifs au développement de cette industrie tels qu’en témoigne la récente étude du CREG de l’Université de Pau.
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Posté par ... le 27 10 2008
Le principe d’équivalence en substance qui a permis l’autorisation de mise sur le marché des aliments génétiquement modifiés dès 1992 par la Food and Drug Administration (FDA) et utilisé aujourd’hui par les institutions de contrôle sanitaire du monde entier, établit a priori que les aliments génétiquement modifiés doivent être utilisés dans la chaîne alimentaire. Cet a priori repose sur une méthodologie non ciblée sur la spécificité de la technique de transgénèse elle-même, mais exclusivement sur la comparaison macroscopique des aliments modifiés avec les aliments non modifiés, selon les méthodes traditionnelles d’analyse chimique et biochimique, se révélant être en fait complètement insuffisante au regard de la nouveauté de cette technique de manipulation du génome des organismes.
Dès le départ la méthodologie de l’équivalence en substance est fausse et inadéquate scientifiquement. Elle est en fait un argument minimal permettant l’imposition industrielle des aliments génétiquement modifiés dans la chaîne alimentaire. En effet, les modifications de type transgénèse ne sont nullement questionnées en elle-même par ce protocole de tests comparatifs entre aliments génétiquement modifiés et aliments non génétiquement modifiés. Seule la comparaison est faite entre la teneur en micro-nutriments des aliments, et est évaluée la toxicité relative à la production de nouvelles protéines déjà connues au préalable.
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Posté par ... le 26 10 2008
Une dépêche AFP récente nous informe des résultats d’une étude scientifique sans intérêt, menée en Grande-Bretagne, et répétition d’une étude déjà menée il y a un an aux Etats-Unis, censée démontrer que les OGM agricoles sont utiles.
Aussi, des tomates ont été modifiées génétiquement pour les enrichir en anthocyanines, des antioxydants de la classe des flavonoïdes. Ces tomates ont été données à des souris présentant l’absence d’un gène protecteur contre certaines tumeurs. Le résultat de l’étude indique que le groupe témoin de souris ayant été nourri avec ces tomates GM aurait vécu plus longtemps statistiquement que les groupes témoins nourris sans tomate ou avec des tomates dites “normales“.
Mais selon la dépêche, l’étude est un fiasco tout comme celle déjà menée aux Etats-Unis avec des tomates enrichies en lycopène. “Nous ne savons pas comment ça marche, et il est improbable que ces données s’expliquent par les seuls antioxydants”, a reconnu Marco Giorgio, de l’Institut européen d’oncologie. “De plus, nous n’avons pas pris en compte d’éventuels effets toxiques, donc je dirais que nous sommes très loin d’envisager un essai sur des humains”. La FDA avait également reconnu il y a un an, qu’il est improbable que la consommation de tomates enrichies en antioxydant soit utile dans la lutte contre le cancer. Cette étude portant sur des tomates enrichies en antioxydant avait en effet déjà été menée aux Etats-Unis, ne présentant ainsi aucune nouveauté.
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Posté par ... le 8 10 2008
Une opération de contrôle dans un champ de maïs près d’Annecy en Savoie, avec un test de présence du maïs mon810 de chez Monsanto, illégal en France.
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