Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

Des études sans intérêt sur les OGM au secours des multinationales de biotechnologies (1)

Posté par ... le 26/10/2008

Une dépêche AFP récente nous informe des résultats d’une étude scientifique sans intérêt, menée en Grande-Bretagne, et répétition d’une étude déjà menée il y a un an aux Etats-Unis, censée démontrer que les OGM agricoles sont utiles.

Aussi, des tomates ont été modifiées génétiquement pour les enrichir en anthocyanines, des antioxydants de la classe des flavonoïdes. Ces tomates ont été données à des souris présentant l’absence d’un gène protecteur contre certaines tumeurs. Le résultat de l’étude indique que le groupe témoin de souris ayant été nourri avec ces tomates GM aurait vécu plus longtemps statistiquement que les groupes témoins nourris sans tomate ou avec des tomates dites “normales“.

Mais selon la dépêche, l’étude est un fiasco tout comme celle déjà menée aux Etats-Unis avec des tomates enrichies en lycopène. “Nous ne savons pas comment ça marche, et il est improbable que ces données s’expliquent par les seuls antioxydants”, a reconnu Marco Giorgio, de l’Institut européen d’oncologie. “De plus, nous n’avons pas pris en compte d’éventuels effets toxiques, donc je dirais que nous sommes très loin d’envisager un essai sur des humains”. La FDA avait également reconnu il y a un an, qu’il est improbable que la consommation de tomates enrichies en antioxydant soit utile dans la lutte contre le cancer. Cette étude portant sur des tomates enrichies en antioxydant avait en effet déjà été menée aux Etats-Unis, ne présentant ainsi aucune nouveauté.

On peut alors se questionner sur l’utilité de mener des recherches coûteuses et longues sur la modification génétique de légumes courants pour les enrichir en tel ou tel nutriment, alors que la biodiversité alimentaire contient en elle-même déjà de nombreux végétaux présentant toute sorte de caractéristiques nutritionnelles intéressantes. Ainsi, pourquoi ne pas mener des études sur des régimes à base d’aliments déjà reconnus être riches en anti-oxydants ? En effet, les anthocyanes, considérés dans cette étude, sont également présents dans un certain nombre de végétaux tels que: myrtilles, mûres, raisins noirs, aubergines, prunes, bleuets (airelle bleue du Canada), mauves, etc, nous apprend l’encyclopédie en ligne wikipédia.

Et de nombreux antioxydants utiles sont également présents dans de multiples produits végétaux cultivés par l’homme. L’intérêt de préserver une biodiversité alimentaire forte, et des aliments de qualité, non pollués chimiquement et ne présentant pas de modifications industrielles dont l’impact au long terme et les effets collatéraux sont inconnus, comme ceux des OGM agricoles, semble bien plus primordial que des expérimentations sur des légumes comme les tomates, qui ont en l’espace d’un siècle complètement régressé d’un point de vue nutritionnel à cause des modes de sélection et de production intensifs de l’agriculture chimique, et dont la qualité est principalement basée sur l’uniformité de leur forme et l’absence de défauts de croissance ou de manutention, critères agroindustriels qui ne tiennent nullement en compte leurs propriétés nutritionnelles.

Il semble ainsi tout-à-fait révélateur qu’aujourd’hui, les chercheurs s’intéressent dorénavant aux propriétés nutritionnelles des OGM agricoles brevetables, alors que celles des légumes et céréales courantes cultivées de manière conventionnelle n’ont jamais été véritablement au centre des préoccupations agronomiques modernes, toutes tournées vers la rentabilité et la productivité maximale des cultures, et non vers leur qualité attendue par des consommateurs de plus en plus nombreux et vigilants quant aux modes de production agricoles. Il est par ailleurs intéressant de remarquer que la première tentative d’introduction d’un organisme agricole génétiquement modifié à la consommation aux Etats-Unis, était une tomate à mûrissement retardé “Flav savr”, retirée de la vente car officiellement jugée trop chère par les consommateurs, mais aussi ayant “mauvais goût”, et également contestée dans ces modalités d’autorisation de mise sur le marché par la Food and Drug Administration, qui se verra obligée par la Cour Fédérale de Washington à publier ses notes scientifiques internes sur la question.

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