Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

OGM, compétition et crise écologique

Posté par ... le 25/10/2008

Le développement des OGM agricoles s’inscrit dans une démarche industrielle et économique de croissance indéfinie, dans une logique de compétition économique entre entreprises concurrentes au sein d’un “marché du gène”. Cette logique est elle-même définie et inscrite dans une compétition entre nations ou groupes de nations formant des pôles économiques concurrentiels.

Outre la décision prise en-dehors des citoyens de l’imposition de l’acceptation juridique des brevets au regard de la matière vivante manipulée par certaines techniques de génie génétique dont la transgénèse, la logique de marché sous-tendant le développement industriel d’entreprises comme Monsanto et autres, est foncièrement incompatible avec les rythmes naturels imposés par les contraintes biologiques, géologiques et environnementales des systèmes agricoles incorporés dans un milieu écologique donné.

Le journaliste Hervé Kempf discute de la thématique globale de la croissance dans la conférence ci-jointe, au regard des différentes préoccupations environnementales actuelles. Il évoque la nécessité de réduire la consommation matérielle, à l’inverse de l’idéologie dominante de la société toute entière qui donne à la consommation une importance idéologique illimitée et primordiale dans la société. Le terme “réduire” semble ici assez répressif, et il s’agit de comprendre que le système économique actuel est destructeur de l’environnement, tout comme il est destructeur à de multiples niveaux sociaux. Il ne s’agit donc pas de manière générale, de réduire la consommation en tant que telle, qui est à la base du système économique tout entier, ou de se poser de nouvelles limitations ou d’instaurer une politique de rigidité économique alors que l’inflation se fait sentir sur les produits de première necessité eux-mêmes, mais d’apprendre à consommer, mais aussi à produire autrement. Une telle approche ne peut que raisonnablement s’orienter vers une diminution naturelle des produits de consommation superflus, encombrants et polluants qui sont développés massivement dans la société.

Aussi, plus que la croissance, ce sont la compétition et la concurrence qui sont des concepts à comprendre et à déconstruire aujourd’hui. Car ce sont ces modalités de pensée, à titre personnel comme collectif, qui sont à l’origine ou le moteur de ce développement économique destructeur tout entier. Il ne s’agit donc pas de militer pour un concept de non-compétition, ou un concept comme la décroissance, qui est une réaction au concept de croissance, et qui donc porte dans ses fondements les principes mêmes de la croissance, dans une version opposée, ou bien pour des utopies écologiques ou sociales, nouvelles ou anciennes, mais il s’agit de comprendre l’aspect destructeur du système économique actuel dans son entier, basé sur la compétition, la comparaison et la concurrence, et ce quels que soient les domaines d’activités.

En créant un “marché du gène”, ce système économique et sociétal autorise notamment dans cet aspect particulier des activités humaines qu’est l’agriculture, la propriétarisation des sources biologiques d’alimentation par des entreprises privées en guerre économique, et le développement d’organismes génétiquement manipulés, alors que l’impact de ces techniques est inconnu à moyen ou long terme, et que leurs modalités de développement économique sont infondées, comme le sont les brevets sur la matière vivante manipulée, étendus aux organismes vivants eux-mêmes.

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