Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

Le débat sur les OGM n’est pas un débat national, ni un débat de nations ou de groupes de nations

Posté par ... le 22/10/2008

Les OGM non confinés sont inutiles et s’inscrivent dans un développement idéologique de l’agriculture qui a déjà fait preuve et qui fait preuve au quotidien d’une absence totale de considération pour l’égalitarisme alimentaire dans le monde, nourrir le monde, et ce, en respectant les aspirations et volontés citoyennes défavorables à ces technologies.

Les structures gouvernementales actuelles, les nations, le communisme, le libre-marché, le néo-libéralisme, tout cela a échoué à nourrir le monde. Ce sont des faits. Il est estimé à 800 millions le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde à l’heure actuelle et à plusieurs milliards les personnes présentant une forme ou une autre de carence alimentaire.

Aux Etats-Unis, pays de l’abondance agricole, et par excellence des OGM agricoles, 2/3 de la population est en surpoids et l’obésité est en passe de devenir le problème de santé publique numéro 1, représentant la deuxième cause de mortalité en 2000, après la consommation de tabac.

Ce n’est donc certainement pas aux Etats-Unis de décider pour le reste de la planète des directions mondiales en matière agricole, par le biais de la puissance économique de son industrie notamment agrogénétique. Le modèle alimentaire, agricole, économique et industriel américain s’étendant au reste du monde, l’obésité devient également un problème à retardement en France et dans les autres pays européens notamment.

Sous-alimentation dans les pays en voie de développement, surpoids généralisé dans les pays industrialisés, voyant tout cela, il est clair que les OGM, s’inscrivant dans la continuité idéologique de ce qui se fait déjà en matière agricole, et pire, dans l’appropriation toujours plus inégalitaire des ressources alimentaires (par le biais des brevets sur les semences), ces technologies ne sont pas une solution viable pour la soutenance alimentaire mondiale.

Prétendre le contraire, c’est accréditer les millions de victimes de la faim dans le monde aujourd’hui subissant l’organisation structurelle criminelle de la planète en nations divisées, et les lois économiques imposées au niveau de l’agriculture vers toujours plus de propriétarisation et de dépendance des agriculteurs envers des pouvoirs économiques et technologiques centralisés, représentés par quelques firmes privées, agissant pour leurs propres intérêts financiers dans une économie concurrentielle et compétitive. Mais c’est aussi accepter l’état de dégradation avancée des sociétés dites modernes et industrialisées dans leur rapport à l’alimentation.

L’Europe, qui est une forme de nationalisme communautaire glorifié, en compétition avec les autres pôles économiques de la planète, que ce soit la Chine ou les Etats-Unis, est, dans le cadre de l’OCDE, partie prenante de ce système agricole destructeur et autorisant la brevetisation des semences et leur manipulation génétique. Le débat sur les OGM est une problématique complexe et transnationale qui dépasse les intérêts particuliers des nations, des groupes de nations, ou de quelques multinationales: la soutenance alimentaire mondiale. Et il n’y a pas de solution au problème de la soutenance alimentaire mondiale dans le cadre étroit des nations ou des groupes de nations, ou dans l’économie compétitive et concurrentielle qui prévaut actuellement dans le monde, et qui est également imposée dans le domaine agricole.

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