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Histoires d’agricultures
Posté par Mathias le 6/3/2008
Lundi 11 février 2008 (1/5) 
Rencontre avec Florence Autret, journaliste économique, correspondante à Bruxelles des publications financières de l’AGEFI et du quotidien Le Télégramme. Elle enseigne également à Sciences-Po Paris.
Elle a publié en 2003 "Les Manipulateurs, le pouvoir des lobbys" aux éditions Denoel et "L’Amérique à Bruxelles" aux éditions du Seuil à Paris en 2007.
Un entretien mené par Jacques Mouriquand.
En deuxième partie, découvrez dans un interview Gilles-Eric Séralini, Professeur des universités et chercheur en biologie moléculaire et président du Conseil Scientifique du CRIIGEN, Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique.
Gilles-Eric Séralini étudie les effets des pesticides sur la santé. Il est expert pour l’Union Européenne, consultant pour le moratoire sur les OGM qui oppose les États-Unis à l’Europe. En France, il siège au sein de deux commissions gouvernementales chargée d’évaluer les OGM avant et après leur commercialisation.
Il est notamment l’auteur "Ces OGM qui changent le monde" aux éditions Flammarion en 2004.
Le blog de Florence Autret En savoir plus sur le Criigen Pour en savoir plus sur Gilles-Eric Séralini
Mardi 12 février 2008 (2/5)
Combien compte aujourd’hui l’agriculture dans nos références culturelles quotidiennes? Quelle place lui accorde-t-on dans nos réflexions? Y pensons-nous? Quelle est en fait sa place réelle? Sa place et son rôle au niveau mondial?
En 2007, Histoire vivante vous avait fait découvrir l’agronome Marcel Mazoyer, spécialiste de l’histoire de l’agriculture depuis sa naissance au cours du néolithique et au travers de ces différentes révolutions jusqu’à nos jours.
Découvrez un nouvel entretien avec Marcel Mazoyer, au siège où il enseigne à Paris à l’Institut National d’Agronomie Paris Grignon, afin de préciser et d’affiner un certain nombre de points: quelle dimension culturelle se niche dans l’histoire de l’agriculture sur le temps long, quelle omission de ne pas y prêter une attention plus soutenue?
Porter son écoute aux propos de Marcel Mazoyer est se placer sur le terrain difficile d’une pensée rendue cohérente par des années de pratique et d’expérience.
Site de l’Institut National d’Agronomie Une bibliographie de Marcel Mazoyer
Mercredi 13 février 2008 (3/5)
Faire quelques acquisitions en sa compagnie d’une culture agricole. D’une meilleure appréciation de ce qui nous maintient en vie. Sans quoi nous ne serions pas là. A parler, écouter, échanger, vivre, respirer et sentir. Sans cette agriculture et ce qu’elle produit nous ne serions plus là. Comment dès lors dépasser la simple surface du sol?
Quelle histoire, quel récit aller glaner nichés au cœur des gestes répétitifs de ces bras humains domestiquant la terre. Une entrée possible, la soif de transformation de l’espace. Les objets permettant cette transformation vont accompagner le processus d’installation et de perfectionnement de l’agriculture. De la valeur ajoutée pour recueillir, conserver, transformer les céréales, les légumineuses et les récoltes.
Dès lors deux réflexes s’installent dans le cerveau humain. Le sens de l’organisation. Et l’appréciation progressive de la transformation de l’espace. Deux réflexes nés par l’agriculture mais qui irrigueront progressivement bien d’autres espaces culturels: la naissance des villes, l’élaboration des premières structures politiques, et la liste serait longue.
Jeudi 14 février 2008 (4/5)
L’agriculture dans sa construction contient une dimension culturelle capitale. Dans son apprentissage de l’organisation des espaces, des choix progressivement méthodiques favorisant des rendements de plus en plus importants, l’homme sacrifie l’espace naturel premier, la forêt, au profit d’un nouvel environnement voulu et sculpté par lui.
La plus importante déforestation de l’histoire se déroule pendant la période du néolithique. Dans son accession progressive au délimitation de ce qui relève de la propriété individuelle et non plus des chasses collectives, l’agriculteur fait place nette pour que la Ville puisse un jour être bâtie.
L’Age moderne, c’est la confrontation de l’humain avec une Nature qu’il a su par le passé domestiquer et à laquelle il impose désormais de nouveaux outils de production: la chimie hier, les biotechnologies demain.
Les avis sont des plus partagés à l’heure où s’ouvre le dossier des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) et plus largement les nouvelles techniques scientifiques et industrielles qui touchent au Vivant.
Vendredi 15 février 2008 (5/5)
Marie-Monique Robin est l’auteur du documentaire "Le Monde selon Monsanto", diffusé le 17 février 2008 sur TSR2.
Leader mondial des OGM, la firme américaine, Monsanto est au cœur de nombreuses polémiques. Ce documentaire d’investigation revient sur plusieurs affaires mettant en cause la multinationale.
Pressions, corruption et rapports mensongers font partie des pratiques de ce géant de l’agro-alimentaire.
Une entreprise qui a également su noyauter l’administration américaine, afin de s’assurer un regard bienveillant sur ses activités douteuses.
Pour en savoir plus sur Marie-Monique Robin La fiche du film Le monde selon Monsanto