Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

Synthèse sur les OGM

Posté par ... le 24/2/2008

Voici une synthèse transdisciplinaire sur les OGM en documentation libre pour les personnes souhaitant avoir une approche globale de la problématique. (Synthèse transmise et réalisée par Boschetto.)
N’hésitez pas à proposer des informations et enrichissements potentiels en commentaires!

Organisme transgénique (OGM)

Un organisme transgénique ou "Organisme Génétiquement Modifié" OGM, est un organisme vivant dont un ou plusieurs gènes ont été inhibés, ou ayant incorporé dans son génome un ou plusieurs gènes étrangers issus d’une espèce ou variété voisines ou non. Les gènes d’intérêt ou transgènes sont transférés dans un organisme hôte par une technique de génie génétique dite de transgénèse . Le but recherché est de faire exprimer ou non par l’organisme modifié un ou des caractères identifiés et sélectionnés dans des banques génétiques. Cette opération permettrait la transmission de ce ou ces nouveaux caractères à la descendance de cet organisme comme le prévoient les lois de l’hérédité darwinienne.

Les généticiens utilisent principalement un processus pathologique[1] de détournement des défenses immunitaires d’une bactérie responsable de la galle du collet, agrobacterium tumefaciens, pour introduire dans des organismes du matériel génétique choisi, à des fins par exemple de rendement agricole. Les organismes dits ‘nouveaux’ ou ‘améliorés’ GM sont le résultat de processus évacuant l’idée de hasard propre au néodarwinisme et peuvent ainsi être considérés comme l’effet d’un design biologique, scientifique ou industriel[2]. Ils ne correspondent pas à une évolution dans le sens de la théorie synthétique.

"OGM" est un terme générique désignant aussi bien des organismes utilisés en recherche fondamentale (biologie, médecine) que des produits commerciaux principalement dans le domaine agricole.

Sommaire

Historique

Origine de la transgénèse artificielle

C’est par la découverte des capacités qu’ont les microbes à échanger du matériel génétique, par fusion cellulaire ou par voie virale, et par l’observation des processus de contamination tumorale d’ Agrobacterium tumefaciens chez les végétaux, qu’est née l’ensemble des techniques dite de transgénèse artificielle. En remplaçant dans le plasmide de cette bactérie les gènes pathologiques par des gènes d’intérêts agronomiques ou autres sous forme d’inserts allant contaminer un organisme hôte, les généticiens ouvrirent la voie au développement des OGM agricoles. Le terme transgénèse ou transgenèse est dérivé de l’anglais transgenesis (office de la langue française, 1998).

Article détaillé : Transgénèse.

Premiers Organismes Génétiquement Modifiés

L’américain Paul Berg et ses collaborateurs en 1972 avaient envisagé d’insérer dans le génome de la bactérie Escherichia coli un fragment d’ADN du virus SV40, connu comme étant cancérigène [3]. Il décida d’interrompre son expérimentation et organisera en 1975 la conférence d’Asilomar sur l’ADN recombinant, demandant un moratoire sur les manipulations génétiques. En 1973, des chercheurs de l’Université Stanford de Californie insérèrent des fragments d’ADN dans des plasmides qu’ils intègrent à une bactérie Escherichia coli par transformation.[4] Les bactéries modifiées sont donc les premiers OGM réalisés en laboratoire. Toutefois il ne s’agit pas d’organismes transgéniques, ce terme n’étant pas utilisé pour qualifier les levures et les bactéries. (Office de la langue française, 2001). Plusieurs termes se sont ainsi concurrencés au début de cette technique, comme organisme issu de manipulations génétiques, organisme obtenu par génie génétique, organisme génétiquement manipulé et organisme transformé génétiquement. Les termes "OGM" et "organisme transgénique" se sont finalement imposés.

Direction des recherches

Ce n’est que dans les années 80, que les généticiens intégrèrent à leur technique l’utilisation de la bactérie Agrobacterium tumefaciens. La première plante GM issue de cette technique a été obtenue en 1983, à partir d’une cellule de plant de tabac[5]. Par la suite, les recherches concernant les OGM se sont développées dans trois directions:

  • -l’amélioration des techniques de transgénèse
  • -la diversification de ces techniques
  • -la diversification des OGM eux-mêmes et de leur utilisation

Début de la commercialisation

  • Culture

En 1990, la première plante transgénique commercialisée est un tabac résistant à un virus, sur le marché chinois.

  • Alimentation

En 1990, aux Etats-Unis et au Canada, est commercialisé le premier produit alimentaire modifié par génie génétique, la chymosine, en tant que substitut à la présure pour cailler le lait. En 1994, la tomate Flavr savr™ à mûrisssement retardé de la société Calgene est retirée de la vente car officiellement jugée trop chère par les consommateurs et ayant "mauvais goût". La Cour fédérale de la ville de Washington condamnera la Food and Drug Administration (FDA), à publier ses notes scientifiques internes, suite à une autorisation de mise sur le marché jugée peu claire concernant la sécurité alimentaire de cet aliment.

Recherches en cours

  • -Utilisation de la transgénèse dans l’étude fine de la biologie de la reproduction des plantes à fleurs[6]
  • -Modifications génétiques liées à des expérimentations sur le développement embryonnaire d’animaux.
  • -Modifications génétiques d’animaux à fin de recherche médicale, modélisations.
  • -Modifications génétiques d’insectes ou d’animaux et recherche d’applications[7]
  • -Reproduction d’animaux transgéniques obtenus via une technique de clonage (transfert nucléaire): en janvier 2005, l’université de Taïwan a présenté trois cochons fluorescents qui émettent une lumière verte sous ultra-violets. L’un deux, une truie, a donné naissance en 2006, à deux cochonnets portant ce caractère sur onze au total[8]. Peu de résultats sur ce genre d’expérimentation sont publiés.
  • -Synthèse de protéines à finalité médicamenteuse ou industrielle à l’aide de bactéries, de cellules végétales ou animales modifiées, ou de végétaux et animaux transgéniques.
  • -Modifications génétiques de végétaux agricoles ou d’animaux d’élevage.
  • -Evaluation d’OGM agricoles comparativement à leur équivalents, au niveau de l’agriculture dite "conventionnelle".
  • -Méthodes de détection des transgènes et séquences brevetées pour la normalisation et la traçabilité des produits GM.

Questions scientifiques

Apport de la transgénèse en médecine

  • -En 1978, un gène humain codant pour l’insuline est introduit dans la bactérie Escherichia coli, afin que cette dernière produise l’insuline biosynthétique humaine. L’insuline utilisée actuellement pour traiter le diabète est produite à partir de bactéries génétiquement modifiées[9] .
  • -En 1985, le vaccin humain de l’hépatite B a été obtenu à partir de cellules animales transgéniques, par l’équipe de Pierre Tiollais de l’institut Pasteur.
  • -En 2000, en Hollande, l’équipe du Dr Van den Hout rapporte dans la revue The Lancet avoir traité de très jeunes enfants atteints de la maladie de Pompe avec de lα-glucosidase recombinante humaine issue de lait de lapins transgéniques[10].
  • -Une hormone de croissance humaine biosynthétique (GH) qui reproduit exactement la séquence de l’hormone somatotrope naturelle est produite par une souche d’Escherichia coli, dont le génome a été modifié par transformation pour produire l’hormone de croissance.
  • -Les interférons alpha 2a et alpha 2b, pour le traitement des hépatites, sont produits à partir d’OGM.
  • -Des facteurs de croissance hématopoïétiques, la lénograstime et la filgastrime, sont produits à partir de modifications génétiques.
  • -L’érythropoïétine (EPO) est produite à partir de cellules d’ovaire GM de hamsters chinois cultivées dans des fermenteurs[11].

Apport de la transgénèse en agronomie

  • -La transgénèse permet de donner à des végétaux ou animaux utilisés en agriculture des propriétés nouvelles qu’ils ne possèdent pas naturellement. Contrairement aux méthodes d’hybridation ou de croisement, qui consistent à reproduire des variétés ou espèces voisines entre elles, et de sélectionner les organismes ayant intégré les propriétés des deux organismes parents, la transgénèse agricole consiste à introduire directement dans le génome d’une variété ou d’une espèce un gène de caractère recherché, indépendamment de son origine, sous forme d’insert, au sein d’un organisme hôte au stade de cellule.
  • -La transgénèse agricole permet d’obtenir des plants sécrétant leur propre toxine pour résister à certains insectes (pyrale du maïs, chrysomèle du maïs), des plants tolérants à des herbicides (glyphosate, glufosinate ammonium), des plants de meilleure conservation (bananes, tomates), des plants dont la composition biochimique est modifiée (teneur en protéines, amidon, enzymes, acides aminés, bêta carotène), ou des plants résistants à certaines maladies (court-noué pour la vigne).
  • -Des animaux d’élevage sont modifiés génétiquement, principalement aux Etats-Unis, pour augmenter leur masse (ajout d’un transgène codant pour la production d’hormone de croissance), c’est le cas de porcs transgéniques et de saumons transgéniques. Un porc transgénique obtenu par clonage, riche en Oméga-3, a aussi été décrit par des chercheurs de l’Université de Missouri[12].

Apport de la transgénèse en biologie

Controverses et incertitudes scientifiques

Ces technologies et leurs utilisations suscitent également des controverses et incertitudes dans chacun des domaines présentés ci-dessus. En outre, la particularité des OGM, élaborés et brevetés par des compagnies privées, et commercialisés dans des pays aux réglementations différentes, pose des problèmes de normalisation, et de validations indépendantes des données émises par les laboratoires privés.

Médecine

  • La synthèse protéique via OGM se fait depuis plusieurs dizaines d’années en laboratoire. La pertinence de l’utilisation d’organismes à part entière, végétaux ou animaux transgéniques, pour effectuer des synthèses protéiques est questionnée, d’autant plus dans une forme non confinée. Au niveau animal, les protéines produites altèrent à des degrés divers la santé des animaux producteurs.[13]

Alimentation et toxicologie

  • -D’après certaines observations dans des zoos ou élevages, les animaux privilégieraient d’instinct une alimentation à base de produits cultivés de manière biologique aux produits génétiquement modifiés. Une synthèse de littérature scientifique[14] conclut à l’impossibilité de trancher (seules deux études avérées ayant été recensées) concernant la préférence d’animaux au regard d’aliments GM ou non GM.

  • -Le concept déquivalence en substance a été introduit pour comparer des produits végétaux OGM et non OGM. Il repose sur l’idée de proximité maximale entre un aliment GM et un aliment non GM du point de vue variétal ou biologique. Par extension, il est utilisé pour comparer un produit issu d’un organisme GM avec son homologue issu d’un organisme non GM. En 2000, la pertinence du paradigme d’équivalence en substance a été questionnée dans une étude de Kuiper et Al.[15]. Des techniques appelées "omiques", car faisant appel à plusieurs niveaux d’échelle (agronomique, phénotypique, génomique, protéomique, métabolomique ) ont été proposées pour compléter l’étude toxicologique des OGM. Selon Marc Fellous, président de la Commission du Génie Biomoléculaire (CGB):"La question principale est de savoir si ces méthodologies nouvelles, qui apportent une quantité considérable d’’informations répondent à la problématique des OGM, ou si elles posent d’’autres questions encore."[16]

  • -Plusieurs études toxicologiques sur la consommation d’OGM chez des animaux ont montré des différences biochimiques significatives entre ceux ayant été nourris aux OGM et ceux nourris avec leurs "équivalents en substance". L’analyse toxicologique de ces différences ne fait pas l’unanimité chez les scientifiques, le "consensus" privilégiant la thèse d’absence de risque sanitaire. Cependant, l’absence de toxicité à plus ou moins long terme des OGM alimentaires n’est pas confirmée, et l’éventuelle toxicité de ces OGM n’est pas non plus déniée[17]. Les aliments GM peuvent ainsi potentiellement créer des problèmes de résistance aux antibiotiques à la consommation, concernant les OGM en utilisant comme marqueurs, contenir des éléments allergènes, des substances toxiques comme des métaux lourds, et pourraient ne pas être "équivalents en substance" aux aliments conventionnels aux niveaux génomique, protéomique et métabolomique. Les aliments GM pourraient de plus être moins nutritifs que les aliments conventionnels et contenir par exemple moins de phytoestrogènes, protégeant contre les maladies du coeur et le cancer[18]. Enfin, des effets inattendus relatifs à la technologie elle-même et à des altérations liées à la modification génétique ou à la surexpression de la synthèse de molécules liée aux transgènes sont envisagés[19], ce qui pousse certains chercheurs à questionner la dangerosité de ces modifications génétiques[20], leur utilité et leur salubrité[21].
  •  
  • -Dans les pays cultivant depuis plusieurs années des OGM et admettant ceux-ci dans la consommation humaine, aucune étude épidémiologique de leur éventuel impact sur la santé humaine n’a été réalisée. Une telle étude de grande envergure n’est pas de plus envisagée car dans un pays comme les Etats-Unis, premier producteur et consommateur d’OGM du monde, la séparabilité des filières agricoles n’existe pas, rendant impossible toute réelle traçabilité de ces produits dans la chaîne alimentaire.

  • -De nombreux partisans des OGM affirment que ces technologies sont une solution directe pour lutter contre la faim dans le monde. Une institution comme la Food And Agriculture Organization (FAO) publiait en 2004 un rapport indiquant que les biotechnologies peuvent "contribuer de manière significative à répondre aux besoins alimentaires et aux moyens de subsistance d’une population croissante"(FAO 2004, p. vii). Ce rapport a été jugé comme biaisé par les intérêts de grandes compagnies par des ONG et associations d’agriculteurs des pays en voie de développement. "Lutter contre la faim dans le monde grâce aux OGM" est aussi un argument politique utilisé par Georges W. Bush dans le contentieux commercial opposant les Etats-unis à l’Europe. Pierre Rabhi, expert agronome sur la lutte contre la désertification pour l’ONU en 1997-1998, a qualifié de "totalement criminel" cet argument. Aussi, selon l’éducateur et biologiste Craig Holdredge: "Si nous continuons à vivre dans l’illusion que nous trouverons une solution technologique à la faim dans le monde, et si nous mettons nos espoirs sur ces solutions et canalisons notre argent et énergie à leur développement, on peut être pratiquement sûr que la faim dans le monde ne fera que croître."[22] Le problème complexe de la faim dans le monde relève effectivement d’une approche transdisciplinaire de l’agronomie, de l’écologie scientifique, de la gestion des territoires, de l’économie, de l’éducation agricole et de la politique.

Agronomie

  • -L’utilisation d’OGM ne constituerait pas une avancée au niveau du traitement et de la gestion des sols, la désertification, la régression et la dégradation des sols étant le principal problème agronomique au niveau mondial, résultant de phénomènes naturels ou d’une mauvaise gestion des écosystèmes agricoles.

  • -Le cas du coton Bt [23] a montré que l’expression des transgènes varie dans le temps et selon les parties de la plante. La stabilité et l’uniformité de l’expression des transgènes dans les cultures OGM ne sont pas prouvées ni garanties.

  • -La dissémination naturelle des transgènes par "contamination" ou pollinisation croisée a été prouvée à plusieurs reprises, et pose des problèmes de préservation des différents phénotypes variétaux dans les cultures.

-En août 2000, une étude de lINRA a confirmé qu’une hybridation entre un colza transgénique résistant à un herbicide et une plante adventice difficile à maîtriser, la ravenelle, était possible[24].Le communiqué de l’INRA minimise cette découverte en considérant comme statistiquement faible la survenue de cette hybridation. Le maintien dans l’environnement de variétés résistantes ne répond cependant pas à des considérations statistiques, mais évolutionnistes. Il suffit en effet seulement d’une ou de quelques plantes ayant acquis un caractère de résistance à un herbicide, pour que ce caractère acquis soit favorisé au sein de l’écosystème agricole en évolution.
-Une étude publiée en 2001 dans la revue
Nature par Quist et Chapela[25] avait montré la dissémination d’un transgène dans les variétés locales de maïs de la province mexicaine dOaxaca. Une nouvelle étude réalisée en 2003 et 2004 par E. Marris[26] et publiée en 2005 dans Nature conclut ne pas avoir retrouvé de trace de ces gènes modifiés. C’est en fait la méthodologie danalyse d’ADN employée par Quist et Chapela qui est contestée. Ces derniers ont maintenu leur position.
Une étude de scientifiques mexicains du département d’ingéniérie génétique du Center for Research and Advanced Studies a confirmé celle de Quist et Chapela, mais aurait été rejetée de manière assez ambigüe par la revue Nature, un membre du comité de lecture déclarant aboutir à des conclusions opposées, un autre questionnant la validité de l’étude et déclarant ces résultats inattendus et incroyables, tandis qu’un autre aurait affirmé qu’il s’agit de résultats déjà connus n’ayant pas besoin d’être publiés
[27].

Biologie

  • -Aucun fondement théorique ne vient appuyer l’idée que la transgénèse modifie réellement le patrimoine génétique d’un organisme, constitué au fil de lévolution biologique. La trangénèse en tant que technique contextuelle d’une époque donnée ne pourrait que modifier ou perturber de manière limitée dans le temps la configuration génétique particulière d’un organisme, ce qui apparente les OGM à des chimères génétiques réalisées artificiellement[28]

  • -L’idée d’associer un gène à une seule protéine, comme c’est le cas dans le principe d’obtention de nombreux OGM, a été prouvée fausse ou réductrice. Un gène peut coder pour plusieurs protéines à l’intérieur de la cellule: c’est ce qu’on appelle l’épissage alternatif.
  •  
  • -Le concept de gène lui-même, sur une réduction duquel est fondé le transgène, commence à être remis en question par de nombreux scientifiques. Le projet ENCODE[29] chargé d’étudier 1% du génome humain a indiqué dès 2007 qu’un fonctionnement génétique en réseau complexe est à l’oeuvre dans le génome. Selon Phillip Kapranov du projet Encode [30] "Nous avons compris que le génome est plein de transcrits chevauchants", c’est-à-dire que la notion de bord des séquences génétiques, essentielle dans la construction d’un insert, est aussi remise en question (ibid).

  • -Les techniques d’obtention d’Organismes Génétiquement Modifiés, par l’introduction forcée de matière dans la cellule (micro-injection, biolistique), par la vulnérabilisation des parois de la cellule (électroporation), ou par des processus de contamination biologique (agrobacterium tumefaciens) en rompent l’équilibre homéostasique, directement lié à la configuration génétique particulière des organismes (homéostasie génétique)[31] Les conséquences de l’introduction de nouveau matériel génétique dans les cellules ne sont peu ou pas étudiées, du point de vue de la cellule elle-même, en évolution.

Environnement

  • -La dissémination naturelle des transgènes par "contamination" ou pollinisation croisée suscite un questionnement sur les conséquences environnementales de la dissémination volontaire des OGM, notamment en terme de protection de la biodiversité[32].
  •  
  • -La dissémination naturelle des transgènes dans l’environnement s’effectue également par des voies géologiques et pédologiques, rendant cette dissémination encore plus incontrôlable et invisible.

En 2002, une étude de Ceccherini et Al.[33] conclut qu’une part conséquente de transgènes des feuilles d’un plant de tabac transgénique est relâchée dans le sol. La même année, une étude de Kay et Al.[34] indique que des transgènes peuvent être transférés à des bactéries du sol si leurs séquences sont homologues. En 2004, une thèse de doctorat[35] indique que des séquences d’ADN génétiquement modifié sont disséminées par l’eau, via le sol, par infiltration ou par écoulement. En 2006, une étude complémentaire[36] confirme la possible dissémination d’ADN biologiquement actif sur de longues distances via le sol, et son éventuelle présence au niveau des eaux souterraines.

Direction de la recherche

  • -De nombreux arguments en faveur d’une poursuite des recherches sur certains OGM reposent sur des promesses théoriques (thérapie génique, alicaments, organismes défiant les contraintes biologiques ou environnementales…). Au niveau agricole, les investissements publics et privés dans le développement des OGM sont fondés sur une optique agronomique plus ou moins détachée des intérêts environnementaux, dans une perspective de développement héritée du productivisme. L’analyse des directions prises par la recherche dans les biotechnologies incite les chercheurs à questionner le contexte social de la recherche scientifique en biologie, engageant une responsabilité nouvelle pour les spécialistes et invitant ceux-ci à engager le public.[37]

  • -La problématique des OGM a amené pour la première fois dans l’histoire des sciences, des scientifiques à prendre position publiquement sur l’autorisation de mise sur le marché de produits commerciaux. Publiée début décembre 2007, une pétition[38] organisée par des membres de l’AFIS a réuni 300 scientifiques pour s’opposer au moratoire français sur le maïs mon 810 de Monsanto. En Espagne, première région productrice d’OGM européenne, plus de 300 scientifiques et groupes écologistes ont signé début janvier 2008 une pétition[39] appellant quant à eux leur gouvernement à stopper l’ensemble des cultures d’OGM agricoles.

  • -Aux Etats-Unis, les liens étroits entre universités et compagnies privées sont questionnés, et les directions de recherche semblent fortement influencée par des intérêts privés. L’Université de Berkerley a ainsi signé en 1998 un contrat controversé de 25 millions de dollars d’"alliance stratégique" avec la multinationale Syngenta qui n’a pas été reconduit par la multinationale en 2003[40]

Commercialisation des OGM



Zones de culture d’OGM végétaux en 2005 ; En orange, les 5 pays cultivant plus de 95% des OGM agricoles commercialisés en 2005, en hachurés, les autres pays commercialisant des OGM en 2005. Les points désignent les pays autorisant des expérimentations en plein champ
Article connexe : Surfaces cultivées des OGM.

Les principaux OGM commercialisés sont des OGM végétaux sous forme de semences. Inexistante en 1993, la production mondiale d’OGM végétaux (soja, maïs, coton…) est en forte expansion et dépasse en 2006 les 100 millions d’hectares, soit 7 % du milliard et demi d’hectares de terres cultivées.

Brevets sur les organismes et la matière vivante

C’est l’acceptation légale des brevets sur les organismes et la matière vivante qui a permis le développement de la commercialisation des OGM. Jusqu’en 1930 -en-dehors d’une levure décrite par Pasteur en 1873- le domaine du vivant était exclu de la brevetabilité. A cette date, le Plant Patent Act aux Etats-Unis permit le "brevetage" de plants à caractère uniquement ornemental. Mais c’est en 1980, avec larrêt Chakrabarty de la Cour suprême aux Etats-Unis qu’un micro-organisme modifié génétiquement par l’homme a été considéré comme brevetable, en revenant sur l’avis défavorable du Bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO). En 1987, cette même institution, s’appuyant sur cet arrêt, annonça que tous les êtres vivants issus d’un processus non naturel sont désormais potentiellement brevetables, à l’exception de l’homme. La même année, une huître polyploïde génétiquement modifiée était brevetée, puis une souris transgénique en 1988. Cette brevetabilité du vivant s’est depuis étendue aux séquences de gènes elles-mêmes et est à la base du développement de l’industrie génétique.

  • -Selon une étude de l’Institut d’éthique de l’EPF de Zurich, mandatée par la Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH), ni les gènes ni les fonctions déterminées par les gènes ne devraient être brevetées, car il ne s’agit pas d’«inventions» : «La séparation entre les gènes en tant qu’entités non brevetables et des gènes isolés brevetables relève de l’arbitraire légaliste. Tous les gènes et séquences de gènes isolés ainsi que les gènes et séquences de gènes non isolés ne sont pas des inventions.»[41]

En Europe, c’est lOffice Européen des Brevets (OEB) qui organise et gère la délivrance des brevets sur les OGM.

Industrie génétique

Les principaux producteurs d’OGM et détenteurs de brevets sont aussi les principaux producteurs de pesticides et d’engrais synthétiques dans le monde. On retrouve parmi ces grandes entreprises agro-industrielles ou pharmacalogiques, des multinationales comme Monsanto, BASF, Bayer, Dow Chemical, Syngenta, Novartis, Pioneer Hi-Bred, DuPont, AgrEvo... ou leurs filiales. En France, une entreprise comme Limagrain s’est orientée dans la production d’OGM.

Les compagnies produisant des OGM à dissémination estiment que ces produits ne posent aucun problème, ceux-ci étant contrôlés avant leur autorisation de mise sur le marché.

En ce qui concerne la transgenèse agricole, cinq types de gènes sont utilisés pour l’obtention d’OGM: des gènes marqueurs, des gènes de "résistance aux insectes", des gènes de tolérance à des herbicides, des gènes de stérilité mâle, et des gènes antisens ou sens bloquant la traduction d’autres gènes. De nombreux autres gènes sont expérimentés en vue d’obtenir des animaux transgéniques.

Conflits d’intérêts

Intérêts des laboratoires publics

Les pressions économiques sont tellement importantes derrière le développement des biotechnologies que les institutions en charge de la publication et de la diffusion des travaux scientifiques ne peuvent plus assumer correctement leur tâche. Walter Wildi, chercheur sous fonds publics à l’université de Forel affirmait en 2004: "Nous avons soumis un article à une revue spécialisée largement distribuée,dont les responsables nous ont dit qu’ils ne publiaient plus de recherche sur les OGM car ils subissaient de fortes pressions. De manière générale,les revues scientifiques subissent des pressions économiques énormes."[42]

Intérêts des laboratoires privés

Les multinationales détentrices des brevets sont peu enclines à partager les données sur leurs produits aux laboratoires de recherche en ayant fait la demande [43],la raison invoquée par ces compagnies étant le secret industriel. D’autre part, la grande majorité des OGM agricoles ont été créés pour renforcer les intérêts économiques des laboratoires privés au détriment de pratiques agricoles durables, c’est le cas de la production d’OGM végétaux résistants à des herbicides totaux comme le Roundup, et proposés à des pays en voie de développement. Selon lISAA, en 2005, les OGM cultivés dans le monde sont à: 71% des plantes résistantes à un herbicide total, 18 % des plantes secrétant une toxine (Bt), 11% des plantes résistantes à un herbicide total + secrétant une toxine.

Intérêts des états

Les OGM commerciaux issus majoritairement de compagnies américaines suscitent des contentieux au niveau de leur distribution sur le marché mondial. Les Etats-Unis ont à plusieurs reprises fait pression sur la Communauté Européenne par le biais de lOrganisation Mondiale du Commerce (OMC), pour diffuser des OGM sur le territoire européen.

Citoyenneté

Le caractère non concerté et jugé par certains comme adémocratique de l’imposition des OGM agricoles et de la dissémination dans l’environnement de technologies controversées, a conduit des citoyens à des actes de désobéissance civile. En France, le mouvement des Faucheurs Volontaires a été le premier à attirer l’attention des médias sur les incertitudes liées à la dissémination des OGM et à porter le débat citoyen dans lespace public.

Controverses liées à la dissémination des OGM

Economie

L’autorisation de mise sur le marché d’organismes génétiquement modifiés à dissémination constitue un cas typique dexternalité négative, ou de déséconomie externe:

  • -A la production, le transgéniculteur détériore le bien-être de l’agriculteur conventionnel ou biologique par l’imposition de taux de contamination de leurs cultures, par l’établissement de nouvelles contraintes professionnelles ainsi que par le risque de dévaluation de leurs récoltes. En vertu du principe de précaution, les risques de détérioration de l’environnement liés à la production d’organismes transgéniques représentent également une externalité négative à la production, intéressant l’Etat, les collectivités territoriales et la société civile.
  •  
  • -A la consommation, les risques de détérioration du bien-être du transgéniculteur liés à l’utilisation de semences GM, de tourteaux GM pour l’alimentation animale ou autres produits dérivés, et les risques de détérioration du bien-être des consommateurs liés à l’absorption de produits transgéniques, représentent également une externalité négative.
Technique

D’un point de vue technique, la cohabitation des cultures GM et non GM est le principal problème lié à la dissémination des OGM agricoles.

  • En Espagne, première région d’Europe productrice d’OGM en 2008, des cultures conventionnelles ou biologiques entourées de cultures GM sont dévaluées car contaminées par leurs voisines[44].

Aspects sociétaux

Aspects politiques

En France, sur dix-sept Conseils Régionaux ayant pris voeu d’interdire la culture en plein champ d’OGM, douze figurent au registre national des cultures transgéniques en 2007. Les régions n’ont pas le pouvoir de décider de la mise en culture ou non de technologies controversées sur leur territoire. Sous la présidence Sarkozy, une concertation entre décideurs politiques, associations écologistes et professionnels tenue en octobre 2007 a débouché sur un certain nombre de consensus[45] en attente d’une loi d’ensemble sur les OGM.

L’opposition aux OGM est un des points d’orgue de la mouvance politique altermondialiste et constitue un secteur d’actions de certains syndicats. En France, la Confédération Paysanne s’oppose farouchement aux OGM agricoles tandis que la FNSEA, syndicat majoritaire, les défend avec tout autant de zèle.

Il ressort que la décision de l’autorisation de la mise en culture de technologies controversées se situe à des niveaux de décision restreints et de petits comités d’experts dans lesquels politique, science et industrie sont mêlées.

Aspects éthiques

Les limites de l’expérimentation

Certains scientifiques estiment qu’il n’y a pas de limites éthiques à l’expérimentation biologique et à la manipulation génétique du vivant, la fin (progrès technique) justifiant les moyens. Une autre idée s’y rapportant est que tout ce qui est faisable techniquement doit être réalisé, et a fortiori commercialisé. Certains scientifiques évacuent ces questions éthiques en donnant à la critique des OGM une valeur essentiellement morale[46], idéologique [47] ou politique.

Expérimentation animale

Les animaux, comme les végétaux, sont devenus dans le cadre du génie génétique des systèmes de production de protéines diverses, à des fins de recherche, de productions médicamenteuses ou industrielles. L’idée sous-jacente à ces expérimentations est que l’homme a tous les droits sur les animaux et végétaux, et que ceux-ci sont des outils à finalité anthropocentrique. L’idée d’utiliser des végétaux ou des animaux transgéniques comme producteurs de molécules médicamenteuses s’est imposée principalement pour des raisons de coût de production.[48]

Les brevets sur la matière vivante et sur des organismes vivants

Les brevets sur le vivant posent la question de l’appropriation des formes du vivant par des institutions ou compagnies privées. Pour beaucoup de cultures, le vivant est considéré comme un patrimoine mondial de l’humanité à préserver. Le développement commercial de ces technologies via des brevets remet en cause le caractère d’universalité de la vie et de bien commun qui y est lié, ou tout au moins les réduisent aux formes de développement des nations dominant la mondialisation économique.

Aspects liés aux croyances religieuses ou idéologiques

Certaines personnes s’opposent aux modifications génétiques pour des raisons liées au caractère sacré de la vie, du vivant ou de la nature, ce peut être aussi pour des motifs idéologiques ou communautaires.

Idéologies
  • -Certains opposants aux OGM se revendiquent du luddisme ou néo-luddisme et adoptent un refus de ces technologies motivé par une aversion du progrès technique.
  • -Le mouvement sceptique a une vision positive du développement des OGM assimilant de manière générale la critique de ces technologies à de l’obscurantisme ou une vision irrationnelle basée sur la peur. C’est notamment le point de vue d’une association comme lAFIS.
  • -Le transhumanisme est un mouvement idéologique encourageant notamment le développement des OGM, et l’usage du génie génétique sur l’homme, au-delà des contraintes de l’évolution biologique.
Secte

Le développement des organismes génétiquement modifiés est un des centres d’intérêts du mouvement raëlien [49]

Aspects philosophiques et sociaux

Problématiques philosophiques liées aux OGM

Une des problématiques liée aux OGM et à leur utilisation est que leur promotion dans l’espace public s’effectue de manière ambigüe, mélangeant des concepts scientifiques et des concepts non scientifiques, ou rapprochant des termes appartenant à des champs de connaissance différents.

  • Le concept d’"amélioration génétique"

Le concept d’ "amélioration génétique", appliqué ou non aux OGM, est, du point de vue strictement biologique, complètement infondé. Lévolution biologique et les processus s’y rapportant, ne sont pas à finalité anthropocentrique, comme le sont les processus d’obtention des OGM et ce que sous-entend le concept d’"amélioration", intellection qui se définit toujours comme "par rapport à". Les OGM sont considérés comme dans la continuité logique des techniques d’hybridation traditionnelles pour de nombreux scientifiques. Mais l’amélioration variétale ou des espèces attribuée à l’hybridation n’était pas alors conçue comme "amélioration génétique" au sens où on l’entend maintenant. L’amélioration génétique de l’hybridation résultait de la sélection et de la reproduction sexuée de variétés ou espèces particulières, ce qui constitue un ensemble de processus biologiques régulé de manière indépendante ou non d’une intervention humaine. Les OGM sont des organismes strictement culturels. C’est l’action de l’homme sur un organisme vivant, par tout un ensemble de technique dite de "génie génétique" qui constitue pour les OGM une "modification génétique", qui sera par la suite, suivant sa réussite ou non, considérée comme une amélioration, "génétique" du fait de son mode d’obtention technique, et non du fait de la résultante d’un processus adaptatif ou évolutionniste indépendant de l’homme. Les généticiens choisissent les modalités de leur action technique, et en introduisant le choix, et donc lintention liée à ce choix, au niveau de la génétique des organismes, donnent une dimension humaine ou anthropocentrique à la réalité de ces organismes et de leurs caractères spécifiques, dépassant l’identité même des êtres vivants composant la réalité de leur environnement.

  • Du "mitchourinisme" au "mitchourinisme génétique"

Par son aspect réducteur, la génétique agricole reproduit au niveau génétique ce que le mitchourinisme attribuait à l’environnement. Aussi, le transgène est considéré comme d’importance dominante sur les autres caractéristiques de la plante, comme l’environnement prévalait aux lois de Mendel dans le mitchourinisme. Cette importance démesurée donnée au transgène et constituée en "valeur ajoutée" est à la base de l’idée de "brevetage" commercial des organismes transgéniques par les laboratoires de recherche privée sur les OGM. (voir OGM commerciaux) L’idée de valeur ajoutée semble être aussi à la base, en partie, de l’idée d’"amélioration génétique" des organismes. Le développement des OGM répond donc à une logique mêlant développement économique, finalité anthropocentrique, et prouesse technologique faisant des OGM des organismes principalement culturels.

Etudes
  • -D.R. Cooley a publié en 2002 une étude [50] s’appuyant sur la notion kantienne d’autonomie pour proposer un argument contre l’alimentation génétiquement modifiée, en analysant la problématique opposant les écologistes aux entreprises agro-alimentaires, et en confrontant l’ingénierie génétique à lutilitarisme classique.

  • -Une étude de Bucchi et Nereseni parue dans Science en 2004 soutient par une analyse des sondages d’opinion concernant les biotechnologies que leur rejet ne résulte pas de la peur de la nouveauté ou d’un manque d’information scientifique mais plutôt du caractère de collusion entre science, politique et intérêts industriels.[51]
Livres

Dans La Querelle des OGM, Jean-Paul Oury complète l’analyse développée dans sa thèse de doctorat "Plantes génétiquement modifiées, controverses, communication et idéologies" en disséquant le discours institutionnel anti-OGM et prenant position contre le concept de nature, selon lui rattaché à des valeurs morales voire religieuses, et antagoniste à la technique elle-même, de valeur supérieure. Jean-Paul Oury est vice-président d’Alternative Libérale.

Aspects juridiques

Le 15 mai 2007, la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux a confirmé une décision déclarant illégale la volonté du Conseil Général du Gers d’organiser un référendum sur les OGM, pour cause d’incompétence de ce Conseil dans ce domaine. Cette décision[52] revient à juger que les citoyens concernés par ce référendum n’ont pas leur mot à dire concernant la mise en place de cultures issues de technologies controversées sur le territoire régional (et in extenso national).

Bibliographie

Anne Briand-Bouthiaux, OGM brevets pour l’inconnu, Faton, 2001.
Craig Holdrege, Genetics and the Manipulation of Life: The Forgotten Factor of Context. Hudson (New York): Lindisfarne Press, 1996.
Jean-Paul Oury, La querelle des OGM, puf, 2006

Jean-Marie Pelt, Plantes et aliments transgéniques, Fayard, 1998.
Yves Tourte, Les OGM : La Transgénèse chez les plantes, Dunod, 2001.

Liens externes

Sites gouvernementaux:

Sites professionnels

Sites citoyens ou éducatifs

Associations scientifiques

Notes, sources et références

  1. 1. La bactérie Agrobacterium tumefaciens utilise le système de défense des plantes pour les transformer, site de l’INRA
  2. 2.voir par exemple l’exposition Eden ADN, cité du Design de St-Etienne.
  3. 3. Encyclopédie Universalis, v. 11, 2005, article Organismes génétiquement modifiés - repères chronologiques
  4. 4.« Construction of biologically functional bacterial plasmids in-vitro » COHEN S.N., et al.,Proceedings of the National Academy of Science 70 (11), p.3240-3244, 1973
  5. 5.Brevet US 6051757 Regeneration of plants containing genetically engineered T-DNA
  6. 6.Transgénèse, plantes à fleurs, INRA
  7. 7.[Ecological aspects for application of genetically modified mosquitoes], Proceedings of the Frontis workshop, The Netherlands 26-29 June 2002.
  8. 8.Glowing Pig Passes Genes to Piglets, Christopher Bodeen in Beijing, AP, January 9, 2008
  9. 9.Historique des OGM, site d’information sur les OGM du Québec
  10. 10.Van den Hout H. 2000. Recombinant human a-glucosidase from rabbit milk in Pompe patients. Lancet 356 : 397-398.
  11. 11.Cellules d’organismes supérieurs utilisés dans la transgénèse Institut National de Recherche Pédagogique
  12. 12.Un porc transgénique pour produire des Oméga 3 Inf’OGM.
  13. 13.La production de médicaments par les OGM, Louis-Marie Houdebine [pdf]
  14. 14.Do animals have a different food preference for GMO’s or non-GMO’s ? A literature search on experiments with farm animals on food preference and performance with regards to GMO’s and non-GMO’s. Irene Janssen
  15. 15.Substantial equivalence—an appropriate paradigm for the safety assessment of genetically modified foods?, Kuiper and Al.Toxicology,Vol. 181-182, 27 December 2002, Pages 427-431
  16. 16.Évaluation de l’’équivalence en substance, Dr Hubert P.J.M. Noteborn, CGB, septembre 2002.
  17. 17.Genetically modified foods. Advantages and human health risks, Filip L, Miere D, Indrei LL.,Rev Med Chir Soc Med Nat Iasi. 2004 Oct-Dec;108(4):838-42.
  18. 18.Potential adverse health effects of genetically modified crops,Bakshi A., J Toxicol Environ Health B Crit Rev. 2003 May-Jun;6(3):211-25.
  19. 19.Human health concerns with GM crops, Malarkey T., Mutat Res. 2003 Nov;544(2-3):217-21.
  20. 20.Are mutations in genetically modified plants dangerous? Schouten HJ., Jacobsen E., J Biomed Biotechnol. 2007;2007(7):82612.
  21. 21.Are genetically modified plants useful and safe? Weil JH.,IUBMB Life. 2005 Apr-May;57(4-5):311-4.
  22. 22.Will Biotech Feed the World? The Broader Context, Craig Holdredge, The Nature Institute, 2005.
  23. 23.Temporal and intra-plant variability of Cry1Ac expression in Bt-cotton and its influence on the survival of the cotton bollworm Helicoverpa Armigera (Hübner) (Noctuidae : Lepidoptera), Kranthi, K. R. And Al., 2005, Indian Academy of Sciences[pdf]
  24. 24. Hybridation entre le colza et la ravenelle en conditions proches de la pratique agricole, INRA, Communiqué de presse - 25 août 2000
  25. 25.Quist D. et Chapela I.H., Transgenic DNA introgressed into traditional maize landraces in Oaxaca, Mexico,Nature 414, 541-3, 2001.
  26. 26.Marris E., Four years on, no transgenes found in Mexican maize, Nature 436, 760, 2005.
  27. 27. The Case of Mexican Maize, Johannes Wirz, The Nature Institute, 2003.
  28. 28.Jean-Paul Oury effectue ce rapprochement entre les chimères embryologiques et les OGM dans: « Conditions de possibilités, réalisations et significations des chimères embryologiques. », mémoire de DEA, ULP Strasbourg, 95. .
  29. 29.Identification and analysis of functional elements in 1% of the human genome by the ENCODE pilot project, The ENCODE Project Consortium, Nature 447, 799-816, 14 June 2007)
  30. 30.cité dans "What is a gene ?" Helen Pearson, Nature, vol 441, 25 May 2006
  31. 31.Genetic models of developmental homestasis. In M. Polak, Editor "Developmental Instability: Recent Developments" Woolf, C. M. and Markow, T.A. 2003. Oxford University Press.
  32. 32.International Workshop on Environmental Risk Assessment / Biodiversity Assessment of Genetically Modified Organisms, Kokusaiwakushopputasukufosu, ILSI (Int Life Sci Inst Jpn),2006
  33. 33.Degradation and Transformability of DNA from Transgenic Leaves,Ceccherini and Al., Applied and Environmental Microbiology, 2002
  34. 34. In Situ Transfer of Antibiotic Resistance Genes from Transgenic (Transplastomic) Tobacco Plants to Bacteria, Kay and Al.,Applied and Environmental Microbiology, 2002
  35. 35. Poté Wembonyama, John. - Devenir de l’ADN d’origine végétale dans les compartiments environnementaux : analyse systémique, rémanence et transport de l’ADN transgénique dans le sol - Genève : Section des sciences de la Terre - Université de Genève, 2004.(Terre et Environnement ; vol. 46)
  36. 36.Release and leaching of plant DNA in unsaturated soil. Pote, J., Rosselli, W., Wigger, A., Wildi, W., Ecotoxicology and Environmental Safety, 2006.
  37. 37.The social context of the scientific research, Taking responsibility and engaging the public, Ann M. Kleinschmidt and David S. Koetje, Council on Undergraduate Research.
  38. 38.Pétition "Non au moratoire sur le maïs GM résistant à la pyrale"
  39. 39.Debate over GMOs Rages on in Europe, Cordis News, Belgium, 18.01.2008 (zitiert von GENET-news)
  40. 40.Syngenta ends plant-research deal with Berkeley,Rex Dalton,Nature 426, 216 (20 November 2003)
  41. 41.Source: Etude Dürfen Gene patentiert werden? (2001) publiée en livre: Gene patentieren. Eine ethische Analyse, hrsg. von Norbert Anwander und Klaus Peter Rippe. Paderborn, Mentis Verlag, 2002, 118 pp.
  42. 42.«Dans l’eau des fontaines, nous avons détecté du blé» propos recueillis par V. Poyetton, pour Le Courrier
  43. 43.Le paradis des OGM, Reportage de A.Percept, France 24, 4 février 2008;témoignage d’un chercheur espagnol.
  44. 44. (ibid.) France 24, 4 février 2008; Contamination des OGM en Espagne, France 3, 27 juin 2006.
  45. 45.Rapport, synthèse et documents officiels de l’atelier intergroupe OGM 2007
  46. 46.Les OGM, le bien et le mal, Louis-Marie Houdebine, SPS n° 275, décembre 2006 et hors série OGM, AFIS, octobre 2007
  47. 47. Ils arrachent des légumes et se prennent pour des héros: le lyssenkisme est de retour ! Patrick Maurel, 2007
  48. 48.La production de médicament par les OGM [pdf] (ibid.)
  49. 49.Les raëliens organisent un repas OGM en Suisse. Jean-Luc Martin Lagardette, Natura Vox
  50. 50.Cooley, D. R., So Who’s Afraid of Frankenstein Food ?,Journal of Social Philosophy, 2002.
  51. 51."Why are people hostile to biotechnologies ?" par Massimiano Bucchi et Federico Nereseni, Science, 2004.
  52. 52.Compte-rendu et copies de la décision de la Cour d’Appel du 15 mai 2007 sur le site de veille citoyenne Inf’OGM

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