Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

La tentation du “Monde selon Monsanto”

Posté par ... le 22/4/2008

Alors que le débat sur les OGM n’a toujours pas eu lieu, les éléments de diversion -loi OGM et documentaire télé- perdent petit à petit de leur force, noyés dans le bruit médiatique incessant et le mouvement amnésique et fragmenté de la société.

La tentation de faire du débat sur les OGM un échange politico-politicien au sein des instances gouvernementales (Sénat, Assemblée Nationale), ou un objet de télé-réalité (documentaire “Le Monde selon Monsanto”), à grand renfort de médiatisations multiples, indique que la société semble nous préparer un monde à la fois sans science, sans avenir, et toujours plus versé dans la spectacularisation, la propagande et l’idéologie.

Ainsi, le succès incontestable du documentaire “Le Monde selon Monsanto” à charge contre le développement actuel des OGM, et contrastant avec les décisions politiques récentes sur ce même sujet, semble entériner l’existence du non-débat démocratique sur cette question de société majeure et transfrontalière, et la non-prise en compte d’une opinion publique majoritairement défavorable à la dissémination de ces produits, en face de lobbyistes technophiles, et de scientifiques muets ou protégeant leurs carrières, et masquant la faiblesse de leur argumentation par des articles dollyesques, rivalisant de trivialités, d’amalgames et de réflexions répétitives, martelées et devenues quasi-slogans.

La tentation de faire du débat sur les OGM une critique d’investigation journalistique, ou une querelle de clivages politiques, quand elle ne sombre pas dans les bassesses des attaques ad hominem idéologiques ou de la personnalisation à outrance, semble de plus en plus se disperser dans des tentatives toujours plus éphémères de manifestations et de pétitions de citoyens ayant gardé encore toute leur innocence et leurs idéaux en une démocratie dans laquelle les politiciens ont intégré l’éthique et la réflexion à leurs décisions, et dans laquelle ces mots signifient encore quelque chose, ne se perdant pas dans les doubles discours de la respectabilité ou dans les promesses syndicalo-stratégiques à court terme, ou les effets d’annonce ministériels type “SOFRES“.

La croyance en la démocratie et celle aux principes républicains -mises à mal par les procédés institués régissant le fonctionnement même des organismes politique et décisionnel- la confiance en une intelligentsia de l’information qui se meut dans la répétition, les commentaires et les débats de surface, agissent comme les derniers remparts contre un effondrement généralisé de la rationnalité et des principes humanistes, qui ont encore tant de mal de nos jours à trouver leur place dans une société où individualisme, concurrence, spécialisation, compartimentation forgent les oeillères de la non-intellection, du prêt-à-penser, et de l’indifférence comme mode de vie.

L’absence de culture scientifique et surtout l’omniprésence de valeurs fausses et surimposées dès le plus jeune âge -patriotisme, religosités, culte de la réussite, du matérialisme, de la distraction- suffisent-elles à expliquer la tentation de ce monde Monsantoïsé, dans laquelle la société s’engouffre à grandes inenjambées ? Aura-t-elle le sursaut collectif nécessaire, dans la rue, dans les médias et ou dans les institutions, pour réaliser la situation dans laquelle elle évolue et elle engage les générations futures ? Ou aurait-elle perdu la signification première de sa Renaissance aux Lumières, jusqu’à faire de sa rationnalité et de sa confiance au progrès, le leitmotiv d’une échappée inconsciente dans les chemins de traverse, voire le hors-piste de l’Evolution ?

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