Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

Le dogme génético-progressiste est en marche, et il est tentaculaire !

Posté par ... le 24/4/2008

Le génético-progressisme, principale idéologie de l’âge biotech repose sur la croyance de la possibilité de maîtrise du génome par l’homme, dont une des conséquences est la volonté de création de nouveaux organismes dit “génétiquement modifiés“.

Ce dogme totalitaire dispose d’un appui financier et industriel très puissant, supporté par des multinationales, des banques, des think tank, mais aussi des états, dont les organismes décisionnels sont infiltrés par les adeptes de cette idéologie. Il est aussi relayé par de nombreux réseaux ou associations dits “sceptiques”, “rationnalistes”[réf.], ou “progressistes et matérialistes”[réf.], voyant dans la technique le remède aux problèmes de société, position critiquée en son temps par Habermas dans “La technique et la science, comme idéologie“, et qui caractérise un transfert collectif lié au refoulement historique du religieux dans l’institutionnel, dans les sociétés humaines.

Le génético-progressisme est une branche du scientisme ou technoscientisme dans le domaine de la biologie expérimentale, et découle logiquement et historiquement de l’insuffisance et de l’abandon de la recherche théorique en biologie fondamentale dans les grandes politiques de direction de la recherche académique[réf.]. Cet abandon généralisé de la recherche théorique en biologie, suscité par le développement économique libéralisé ou étatisé de la science liée à l’industrie -portée majoritairement à l’innovation technique[réf.] et à la surenchère du spectaculaire[réf.] dans la médiatisation scientifique-, est une caractéristique de la déviation de l’esprit scientifique dans les sociétés modernes, véhiculé dans le domaine public par les campagnes de communication et de publicité de la grande industrie, grands annonceurs des journaux d’actualités ou de vulgarisation scientifique, comme La Recherche, Sciences et Vie, Sciences et Avenir…etc, en ce qui concerne quelques magazines francophones.

Aussi, le développement d’internet, vaste outil de communication, d’information, mais aussi de propagande n’échappe pas aux activités des promoteurs du génético-progressisme, faisant l’apologie des OGM agricoles et des modifications génétiques,tout en défendant bien souvent dans le même temps tous les aspects industriels de l’innovation scientifique, et ce, que ce soit le nucléaire, les nanotechnologies, la biologie synthétique ou tout autre domaine requérant la prudence, la rigueur scientifique, et la précaution en tant que principes, avant toute application industrielle de masse de ces technologies.

Cependant, la science n’échappe pas non plus à l’économie de marché globalisée, pas plus que l’agriculture, premier débouché des compagnies industrialisant les processus de modifications génétiques afin de produire de “nouveaux organismes“. Aussi les intérêts financiers colossaux liés à ces industries sont ceux de la reconversion et du développement des grandes multinationales de la chimie industrielle (premières industries pollutrices au monde avec les compagnies pétrolières), qui ont très tôt, dans la première moitié du XXième siècle, développé leurs activités au niveau des marchés agricoles corrélativement au développement de l’industrie du machinisme, pour finalement se rapprocher dans des alliances financières très étroites, aux intérêts des start-up et grandes industries pharmaceutiques, notamment en subventionnant des laboratoires de recherche dans les universités[réf.], des organismes de communication, comme le Center for Consumer Freedom et des think tank ou réseaux de promotion des OGM au niveau international, comme l’ISAAA, ou AGBioWorld[liens]. Ces intérêts constituent un immense système de collusion entre divers champs d’activités industrielles, soutenu par les pouvoirs politiques et leurs représentants, sponsorisés lors de leurs campagnes électorales par ces mêmes réseaux aux pouvoirs financiers importants. Aussi au sein de ce système, n’est-il plus étonnant de trouver des compagnies pétrolières, investissant dans les biotechnologies (la British Petroleum rejoignant la Biotechnology Industry Organization [réf.]), ou des compagnies pharmaceutiques produisant des semences génétiquement modifiées pour l’agriculture (Aventis Crop Science rachetée par Bayer Crop Science[réf.]), ou encore l’Académie des Sciences s’affiliant à l’industrie biotechnologique (Fondation Aventis-Institut de France) .

Le dogme génético-progressiste, reposant sur le mythe du contrôle du vivant par la compréhension et la manipulation des gènes, est tentaculaire et a infiltré toutes les composantes de la démocratie, des organismes d’état, à l’industrie, en passant par les associations et les médias scientifiques. Une vigilance lucide reste le seul atout dont dispose le citoyen pour faire face à cette nouvelle dictature idéologico-scientifique de la pensée unique, au coeur même du vivant.

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