Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

Point de vue de scientifiques: “Le débat sur les OGM n’a même pas encore commencé”

Posté par ... le 9/7/2008

Pierre-Henri Gouyon et Yves Chupeau étaient invités récemment à un débat sur les OGM dans l’émission “Ce soir ou jamais”. Lors de ce débat grand public, nous pouvons retrouver dans l’argumentaire de Yves Chupeau quelques grands poncifs infondés des promoteurs de ces produits: 1) Les transferts de gènes comparables à ceux de type biotechnologique se font “depuis la nuit des temps”, ce qui est faux, car les transferts de gènes horizontaux naturels sont différents dans leur signification biologique, dans leurs modalités, des transferts de gènes de type biotechnologique, et possiblement dans les types de gènes impliqués. 2) Les OGM permettent de diminuer l’utilisation de pesticides (ou herbicides) et leur critique occulte le débat sur les pesticides: on peut répondre que le pesticide des OGM de type Bt est sélectif, et que les mécanismes d’adaptation ou de résistance des insectes face à ces nouvelles plantes sont prouvés, limitant ainsi leur efficacité. Les objectifs de réduction d’intrants chimiques sont par ailleurs contestés. D’autre part, le débat sur les dangers des pesticides dans l’opinion publique n’est que très récent tout comme celui des OGM. Il est donc faux de dire que l’un occulte l’autre, car si les dangers des pesticides sont plus anciens que ceux liés aux OGM, les deux thématiques sont étroitement liées et n’ont été largement médiatisées que ces dernières années. 3)La comparaison des techniques de génie génétique à des techniques agronomiques traditionnelles (comme le labour): cela n’a manifestement rien à voir. 4)L’utilisation d’un vocable non argumenté ni défini et tendancieux: progrès génétique, amélioration végétale par génie génétique. 5) Enfin, Yves Chupeau pour défendre la censure qui a animé la communauté scientifique en ce qui concerne les travaux d’Arpad Putzaï, fait une affirmation assez étonnante: “Les pommes de terre sont toxiques pour les rats“. Si tel est le cas, on se demande pourquoi l’INRA a basé sa méthodologie d’analyse des OGM, la métabonomique, en 2005, en donnant des pommes de terre génétiquement modifiées à ces mêmes animaux… L’Institut de Recherche National Agronomique français aurait-il fait complètement fausse route dans sa méthodologie d’analyse des risques sanitaires liés aux OGM ? C’est ce que semble dévoiler sur France 3, ce chercheur, directeur de l’unité de biologie cellulaire à l’INRA de Versailles. Terminant par la question des brevets, cette émission/débat sur les OGM conclut finalement très logiquement que “le débat sur les OGM n’a même pas encore commencé“, et qu’il faut “oublier tout ce que l’on a entendu jusqu’à présent et commencer maintenant à s’intéresser aux OGM“.

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