Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

Transfert horizontal de transgènes

Posté par ... le 12/7/2008

Interrogé lors d’une réunion publique sur la question des transferts horizontaux de transgènes, Bernard Chevassus-Au-Louis, directeur de recherches à l’INRA évacue la question -non abordée dans les discussions générales-, en minimisant l’impact d’un tel phénomène.

Le fait que des bactéries récupèrent des transgènes relâchés dans le sol pose-t-il des problèmes nouveaux en terme de risques, se questionne-t-il ? La question elle-même sous-entend l’idée que ces risques sont volontairement écartés et jugés non signifiants par les promoteurs de ces produits, à partir du moment où ces derniers ont décidé que les OGM industriels doivent être autorisés à la dissémination dans l’environnement. Selon quels critères ? Sans doute les critères qui font dire à certains que les OGM sont l’incarnation du progrès, et que tout progrès comporte des risques, à minimiser au cas par cas, ou encore que les avantages des OGM sont plus grands que les risques -jugés négligeables ou non signifiants- qu’ils représentent. Mais de quels avantages parle-t-on lorsque l’on considère les OGM disséminés, ces produits commerciaux brevetés ? Ces derniers ne concernent certainement pas le consommateur-citoyen, le premier intéressé, à qui personne ne peut certifier l’absence d’effets sanitaires indésirables au long terme, ni l’absence d’effets indésirables non maîtrisables ou même non prévisibles, en ce qui concerne l’environnement.

Pour rappel, une étude a déjà conclu qu’une part conséquente des transgènes des feuilles d’un plant de tabac transgénique est relâchée dans le sol (Ceccherini et al., 2002). Une autre étude indique que des transgènes peuvent être transférés à des bactéries du sol si leurs séquences sont homologues (Kay et al., 2002). Il a de plus été prouvé que des séquences d’ADN génétiquement modifié sont disséminées par l’eau, via le sol, par infiltration ou par écoulement (Poté, 2004), et une étude complémentaire a montré la possible dissémination d’ADN biologiquement actif sur de longues distances via le sol, et son éventuelle présence au niveau des eaux souterraines(Poté et al., 2006).

Mais pour certains, les transgènes qui sont des constructions biosynthétiques de laboratoire, ne réprésentent aucun danger, quand bien même ils ont la possibilité de s’insérer aléatoirement dans le génome des organismes naturels dans ou via des bactéries, et de se dupliquer, ou d’interférer avec les réseaux génétiques complexes caractérisant les organismes présents dans l’environnement. La question est donc: à qui ou à quoi cela sert-il de nier les risques, ou d’omettre de les étudier ou de les prendre en compte ? Certainement pas à l’esprit ni à la rigueur scientifique, que les citoyens sont en droit d’attendre des chercheurs dont les activités ne sont pas dévolues au commerce de quelques entreprises dont l’intérêt économique prévaut à bien d’autres considérations.

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