Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

L’illusion du contrôle du vivant: le mythe du génie génétique

Posté par ... le 22/4/2008

L’illusion et la volonté de contrôle des processus biologiques fait partie intégrante de la rhétorique des défenseurs des OGM agricoles.

Ce mythe du contrôle des processus biologiques, au niveau génétique, et au coeur même des cellules, résulte d’une croyance aveugle aux dogmes de la génétique simpliste (à un, deux ou plusieurs gènes), de la fragmentation de l’expérience prise comme ordre d’un savoir absolu, et d’une confiance irrationnelle au réductionnisme instrumentaliste, transféré au niveau sanitaire et environnemental.

Un exemple type de ce mythe du contrôle du vivant se retrouve dans l’idée que les processus de reproduction naturelle sont moins fiables ou plus incertains qu’une transgénèse de laboratoire, du fait que l’on n’en connaisse pas dans les détails tous les mécanismes. Ce renversement du sens, faisant du technicien en génie génétique le garant de processus biologiques, relève non seulement d’une hérésie scientifique mais aussi philosophique, prônant: “L’homme et sa technique, maîtres de la vie”.

Un fervent défenseur des OGM, Louis-Marie Houdebine, chercheur à l’INRA et co-fondateur d’une start-up de transgénèse animale, relaie ce genre d’informations infondées, basées sur le mythe de l’homme, partie du vivant, contrôlant la vie:
Les OGM comportent des incertitudes mais pas plus que les semences classiques qui sont obtenues par des sélections où on ne contrôle que très peu de chose.Nouvel-Observateur.

Il affirmait cependant, dans une conférence de l’”Université de Tous les Savoirs”: La transgenèse et ses applications, en janvier 2000: “Quand on met un transgène souvent il ne marche pas bien, ou il ne marche pas du tout , ou il marche à un faible taux, ou il ne marche pas là où on voudrait[…] quand on construit un gène, ben on fait n’importe quoi.[…]Une des choses que l’on souhaite faire absolument est bien évidemment… c’est d’avoir la maîtrise totale du transgène…”


Louis-Marie Houdebine, janvier 2000

Cette dernière affirmation repose encore une fois sur l’idéologie complètement infondée de la toute-puissance du réductionnisme expérimental humain sur le vivant, et exprime bien dans la bouche de ce chercheur, le dogme totalitaire sous-jacent à cette croyance, réduisant les organismes à des “systèmes de production“, à des usines vivantes, ou à des machines dont le “fonctionnement” doit être “viable“. Cette même idéologie globalitaire qui entend dominer le monde et imposer ses valeurs marchandes, au détriment des cultures locales et des différents rapports à la vie qu’entretiennent et sur lesquels se basent ces mêmes cultures, prétend combattre l’obscurantisme, mais repose elle aussi sur un mythe: celui du contrôle du vivant, et sur une idéologie érigeant la technophilie industrielle en principe supérieur dans la société moderne.

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