Anti-OGM: Contre l’imposition des OGM

Détruire le mythe autour des O.G.M non confinés

La grande histoire du gène, et du transgène via l’ADN recombinant

Posté par ... le 7/8/2008

Mise en garde: Un documentaire assez exhaustif sur l’histoire du développement de la génétique, de Darwin à l’eugénisme américain, en passant par le nazisme, jusqu’aux premiers débuts de ce qui est appelé “génie génétique“, ou “genetic engineering“, des OGM au clonage, mais qui reste assez en surface de certaines questions. On peut y découvrir l’interview de quelques scientifiques spécialistes du domaine, dont Paul Berg, prix Nobel et premier lanceur d’alerte de la génétique en organisant en 1975 un colloque de trois jours sur les dangers liés à la technique de l’ADN recombinant dans le cas des expériences scientifiques: la conférence d’Asilomar.
Malheureusement, les questions éthiques n’ont bien entendu pas eu le temps d’être abordées dans ces conférences, et l’industrie biotechnologique passera très vite outre ces premières recommandations de précaution, en entamant une politique de transformation du vivant via la technique de l’ADN recombinant, et de transformation de l’agriculture aux Etats-Unis, en agriculture transgénique, avec l’appui des institutions politiques et des instances décisionnelles, infiltrées notamment par les salariés de l’industrie. Dès 1992, était instauré une loi légalisant la commercialisation des aliments transgéniques, en toute opacité, en officialisant l’idée fausse d’équivalence des aliments conventionnel et transgénique, et justifiant dans le même temps l’interdiction d’étiquetage des produits transgéniques, satisfaisant ainsi les intérêts du complexe génético-industriel (Berlan, Lewontin, 1998) en pleine période de déréglementation économique. L’imposition des OGM répond donc à des considérations purement politique et économique d’appropriation des techniques scientifiques comme celle de l’ADN recombinant, par l’industrie et des intérêts financiers privés, avec tout ce que cela comporte de risques concernant l’opacité et la faiblesse des tests de sécurité de ces produits, la liquidation du principe de précaution à la faveur d’une logique de rentabilité économique des investissements, et le détournement de la recherche fondamentale vers des objectifs commerciaux via les liens toujours plus étroits des laboratoires avec l’industrie.

Attention également aux discours probiotech favorisant la dissémination des OGM, de la part de scientifiques comme Axel Kahn et même Paul Berg, qui de lanceur d’alerte est aujourd’hui devenu un défenseur médiatique de ces technologies qui, bien entendu, posent des problèmes scientifiques à leur utilisation au sein des éco-systèmes, mais aussi des questions d’ordre sanitaire, qu’omet complètement le documentaire.
Attention aussi aux réductions intellectuelles assimilant la conception de la notion de nature à une vision religieuse ou sacrée, car le naturalisme scientifique n’a rien à voir avec la religion. Attention enfin également à certaines affirmations d’ordre médical qui ne sont véritablement qu’hypothétiques, et actuellement invérifiées. Le documentaire s’inscrit effectivement dans une logique assez récurrente dans le traitement de ces questions, qui est de jouer sur l’ambivalence du regard porté sur la technique, entre “espoir et crainte“, alors que la science n’est affaire que de faits, non de dispositions psychologiques ou de fantasmes individuels ou collectifs.

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