Un éleveur de brebis parle de son exploitation et donne son point de vue sur les cultures OGM. (patienter un peu pour un téléchargement optimal du flux vidéo)
En septembre 2004, en France, lors d’une tentative de fauchage d’un champ d’essai d’OGM non confinés dans le département de Jean-Pierre Raffarin, alors ex-Premier Ministre, et la région présidée par Ségolène Royal, des CRS ont lancé des grenades lacrymogènes et explosives sur des enfants (12e minute, heureusement non blessés) et des civils, blessant plusieurs citoyens manifestant contre la présence d’expérimentations non confinées, dans l’environnement.
Jeudi 14 août 2008, l’outil Google News, moteur de recherche très prisé des journalistes permettant la concentration et la comparaison d’informations d’actualité des différents journaux et webzines, a délivré un ensemble de news assez étonnante sur les OGM, alors que le médiatique prince Charles venait d’exprimer un avis hautement négatif sur ces produits, dans le Daily Telegraph.
Le développement important des cultures transgéniques risque de provoquer la pire "catastrophe" environnementale jamais survenue dans le monde, a affirmé mercredi le prince Charles, héritier du trône d’Angleterre et fervent défenseur de la cause écologique, dévoile une dépêche AFP, reprise par de nombreux quotidiens et journaux.
L’argument est choc et pourrait être critiqué en ce sens que cette affirmation peut faire peur, et est d’une grande gravité. Pourtant, elle repose sur des inquiétudes justifiées et les incertitudes nombreuses concernant la production massive d’organismes génétiquement modifiés et leur dissémination dans l’environnement. En effet, aucun scientifique à l’heure actuelle ne peut prétendre que les OGM sont sans risque à long terme pour la santé, ni sans risque pour l’environnement, sous peine de perdre toute crédibilité. Même les études les plus partisanes, émanant de chercheurs de compagnies productrices d’OGM, concluent à l’impossibilité de trancher quant à la question de la sécurité alimentaire de ces produits, se contentant d’affirmer qu’en l’état actuel des connaissances, les produits sont commercialisables, et consommables pour ceux qui ont passé les tests nécessaires, ce qui suffit amplement à imposer des produits non voulus par une grande majorité de citoyens qui n’en demandaient pas tant. Lire le reste de l’article »
中国是否落在美国陷井?Alors que les Jeux Olympiques, d’inspiration grecque, occasionnent le rapprochement entre les cultures orientales et occidentales, sous fond de globalisation économique, “le gouvernement chinois vient de renouveler le financement des recherches sur les cultures transgéniques”, selon une dépêche cyberpresse.
On y apprend également que: "La Chine a mis du temps à se lancer dans la culture d’OGM mais, selon l’ISAAA(1), l’organisme de référence en biotechnologie, le pays est déjà celui qui produit la plus grande variété d’OGM. Des papayes, des tomates et des poivrons transgéniques poussent déjà dans l’empire du Milieu." Quelle est l’histoire de la position de ce pays au regard des cultures OGM ?
La Chine a été la première nation à avoir cultivé pour le commerce une plante transgénique -un plant de tabac résistant à un virus, en 1992-, et a pourtant décidé d’en stopper la culture (portant sur 1.8 million d’hectares) en 1997, suite aux décisions de compagnies américaines productrices de cigarettes, notamment pour le Japon, en prévision d’une possible réaction négative des consommateurs au tabac génétiquement modifié (2). La chose est somme toute étonnante car le tabac est déjà en soi un danger pour la santé publique: autoriser la culture d’aliments GM et interdire celle de tabac GM semble pour le moins contradictoire, et indique bien que finalement, les questions d’autorisation de cultures relèvent plus de l’opportunité créée par des marchés économiques, que d’une préoccupation réelle concernant la santé publique ou l’environnement. Et tout autant étonnant, est le fait que le développement des OGM en Chine, entièrement contrôlé par le gouvernement et "sans tenir compte de l’opinion du public ou de celle du monde académique" (3), ait été à ce point influencé par les décisions de compagnies étrangères, et notamment américaines. Lire le reste de l’article »
Ou qui veut la peau du GFP Bunny ?Si les activités d’Eduardo Kac, professeur à la School of the Art Institute of Chicago, et présentées en décembre 2000 dans le cadre d’un colloque sur l’art post-biologique à Paris, sont inscrites dans l’optique de proposer un débat sur la transgénèse, elles n’en demeurent pas moins éthiquement contestables, et traduisent une certaine dérive actuelle de l’idéologie biotechnologique, décidée par quelques initiés en ce qui concerne la manipulation des organismes vivants. Aussi, il apparaît que l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) a utilisé de l’argent public, par le biais d’un de ses chercheurs, pour participer à la réalisation d’un animal transgénique du projet de Kac, pour finalement se rétracter et mettre fin à la collaboration, dans des conditions pour le moins ambigues.
1) Une utilisation de la transgénèse éthiquement contestable
Vous connaissez peut-être les poissons génétiquement modifiés domestiques aux couleurs fluorescentes, comme ceux de la start-up Yorktown Technologies aux Etats-Unis : les Glofish qui se déclinent en trois couleurs; Mr Kac va encore plus loin en proposant une nouvelle forme d’art, l’ “art transgénique”, ou bio-art, défini comme suit: Lire le reste de l’article »
Mise en garde: Un documentaire assez exhaustif sur l’histoire du développement de la génétique, de Darwin à l’eugénisme américain, en passant par le nazisme, jusqu’aux premiers débuts de ce qui est appelé “génie génétique“, ou “genetic engineering“, des OGM au clonage, mais qui reste assez en surface de certaines questions. On peut y découvrir l’interview de quelques scientifiques spécialistes du domaine, dont Paul Berg, prix Nobel et premier lanceur d’alerte de la génétique en organisant en 1975 un colloque de trois jours sur les dangers liés à la technique de l’ADN recombinant dans le cas des expériences scientifiques: la conférence d’Asilomar. Lire le reste de l’article »
“Le lanceur d’alerte peut être, soit un chercheur ayant dû agir le plus souvent contre l’avis de son institution, soit un salarié ayant révélé des manquements graves de son entreprise, soit un groupe de citoyens ayant alerté les institutions sur des problèmes de santé. Le plus souvent, le fait de « lancer l’alerte » s’est traduit par des mesures de représailles contre les personnes (licenciements, déclassement..) et/ou une dénégation du problème. Cette situation est évidemment dommageable pour les personnes et les groupes concernés. Elle l’est aussi pour la société, car ce retard, outre les coûts sanitaires et économiques induits, a pour conséquence de transformer le problème de départ en crise aux conséquences multiples. Il y a donc un véritable enjeu de permettre une plus grande réceptivité des institutions à l’implication citoyenne, que celle-ci vienne de l’interne ou de l’externe.” Consulter le dossier de la Fondation Sciences Citoyennes sur l’alerte scientifique.
Le professeur Jean-Pierre Berlan explique dans cet extrait de conférence de 11 minutes (février 2005) à l’Université du Mirail à Toulouse, la manipulation sémantique et lexicale utilisée par certains professionnels des sciences du vivant et qui s’apparente à une véritable mystification, notamment par le détournement du vocabulaire scientifique, ou l’utilisation de termes impropres comme celui d’OGM.
Jean-Pierre Berlan introduit la notion de complexe génético-industriel pour décrire l’ensemble des forces en présence promouvant la généralisation d’une idéologie orwellienne dans les sciences du vivant, au niveau des organismes de recherche scientifique et des politiques institutionnelles, étroitement liées à l’industrie pharmaco-génético-chimique, comme l’indique par exemple l’association de l’Académie des Sciences et de l’industrie pharmaceutique dans des activités communes de promotion des biotechnologies végétales, en partenariat avec l’industrie agrogénétique et chimique.
Pierre-Henry Gouyon parle de son parcours scientifique et des rapports entre génétique et évolution, dans une perspective historique.
Première partie: Les premières conceptions du vivant, les travaux de Linné, Cuvier et Lamarck Deuxième partie: La théorie de l’origine des espèces de Darwin, les travaux de Mendel sur l’hérédité, les gènes Troisième partie: L’eugénisme, les dangers techniques, sociaux. Questions: origines de la vie, futur de l’évolution.
Intéressant pour le grand public, encore largement conditionné dans nos sociétés par les bêtises scientistes, mais aussi religieuses.
En trois parties: Lire le reste de l’article »
Eduardo Kac prétend avoir inventé une nouvelle forme d’art: l’art transgénique ou “bio-art”. Il milite pour le développement des biotechnologies, et l’appropriation des techniques de transgénèse par les artistes afin de créer de nouvelles espèces génétiquement modifiées.
L’ignorance de ce qu’est la science et la biologie moderne transparaît de manière évidente dans ses propos, qui amalgament notamment les notions de biodiversité et de transgénèse.
La transgénèse utilise la technique de l’ADN recombinant pour introduire artificiellement des séquences génétiques construites en laboratoire dans les cellules d’organismes hôtes en développement. Les plantes et animaux transgéniques ne sont pas de nouvelles espèces ou variétés, mais des espèces et variétés modifiées génétiquement, selon l’imagination des chercheurs en génétique. Cette modification intentionnelle des organismes est clairement anthropocentrique , et selon des artifices détournant des mécanismes naturels, selon une vue réductionniste de l’ADN et de son rôle chez les organismes vivants. Une extrapolation issue de cette technique est la croyance erronée véhiculée par certains groupes, que les généticiens sont devenus maîtres de l’évolution biologique. En fait, la technique de transgénèse est très aléatoire, et sa signification biologique reste très peu claire et non encore véritablement étudiée au regard de la biologie théorique.
La biodiversité, quant à elle, est une notion éco-systémique créée dans les années 80 pour analyser et constater l’impact des activités humaines sur la nature et l’environnement. Cette notion se base sur celle de “diversité biologique”(Lovejoy, 1980), inhérente à l’évolution dans son acceptation scientifique et biologique du terme. Les animaux et plantes transgéniques n’étant pas de nouvelles espèces biologiques dans le cadre de la théorie de l’évolution, ils ne concernent nullement la notion de biodiversité, ou alors dans le sens que leur diffusion massive dans l’environnement peut effectivement poser problème quant aux questions relatives à la biodiversité, en tant que synonyme de diversité biologique naturelle, compte tenu de la dissémination des transgènes dans la nature par différents modes de transferts biologiques et géologiques. Lire le reste de l’article »